Le conseil permanent de l’Organisation des Etats Américain à envoyer une mission de bons offices pour une durée de trois jours, soit du 8 au 10 juin 2021 en vue de trouver une résolution face à la gravité de la situation politique, sécuritaire et des droits de l’homme en Haïti.
La mission compte rencontrer les différents acteurs politiques qui se sont impliqués de près ou de loin dans la crise que traverse le pays. Les membres de cette mission débutent déjà leurs pourparlers avec les représentants de l’instance politique à savoir le président de la république et les représentants d’organisations politiques de l’opposition Haïtienne.
Plusieurs acteurs politiques ont répondu positivement à l’invitation du conseil permanent de l’OEA. Sur son compte Twitter, Jovenel Moïse informe qu’il s’est entretenu, ce mardi 8 juin, avec la mission de l’OEA. “Les discussions ont porté sur la situation sécuritaire et sanitaire du pays, Mon administration a réaffirmé son engagement pour un dialogue franc qui doit déboucher sur l’organisation d’élections démocratiques.”
Cependant, le porte-parole de la direction politique de l’opposition Démocratique (DIRPOD) Danio Siriack, affirme que cette structure accepte de rencontrer la mission car c’est une mission hémisphérique dont Haïti est membre. Il revient aux responsables politiques de l’opposition de souligner en face des membres de la mission le fait que l’OEA a failli son rôle de veiller à l’application des constitutions de ses membres en cautionnant le coup de force de Jovenel Moïse, dont le mandat a pris fin le 7 février 2021, eu égard à l’article 4 notamment de la charte de l’organisation.
« La DIRPOD croit que l’intelligence politique, c’est faire de tout son mieux pour creuser les sentiers de l’avenir avec ce qu’on a, ce dont on dispose comme moyens et stratégies, ce n’est Pas s’enfermer dans sa tour d’ivoire et attendre un miracle à coup de slogans. On ne rencontre pas la mission dans l’espoir que l’OEA va résoudre la crise pour nous haïtiens, c’est surtout pour mieux la cadrer dans son vrai rôle qui devrait consister à aider à la résolution des problèmes politiques de manière impartiale. » Ajoute-t-il.
En revanche, d’autres structures dont le secteur démocratique et populaire et operasyon tèt ansanm refusent catégoriquement d’entretenir avec la mission car ils estiment que l’OEA a cautionnée la violation de l’article 134.2 fixant la fin du mandat de Jovenel Moise au 7 février 2021 et qu’aucune élection n’est possible avec le maintien de ce dernier au pouvoir.
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