Le président Jovenel Moïse a sacrifié plusieurs de ses proches au Palais National pour prouver sa bonne foi à la réalisation du procès Pétrocaribe après avoir demandé, dans un tweet la semaine dernière, que tous les hauts fonctionnaires de l’État indexés dans le dossiers Pétrocaribe se mettent à la disposition de la justice. Une action que plusieurs personnalités politiques du pays ont commenté non sans divergence.
Pour l’ancien sénateur Rudy Heriveaux l’autoproclamé porte parole du gouvernement le président veut par cette action donné un souffle nouveau au pays tout en annonçant que d’autres action seront posées pour redonner confiance à la population . Il a également salué le choix du président qui selon ses dires a choisi de sacrifier ses plus proches collaborateurs pour annoncer le nouveau virage vers la stabilisation politique du pays tout en dénonçant ceux qui selon lui veulent la tête du président Moïse .
Pour sa part Jacques Sauveur Jean, qui a voulu d’abord salué le courage et la vigilance des manifestants du 17 octobre dernier, croit qu’en tant que garant de la bonne marche des institutions nationales le président se devait de gérer la présidence l’une des plus importantes institutions du pays qui selon lui mettait le président dans de mauvaise posture et croit également que la population devrait applaudir ces genres d’actions.
De son côté le responsable du parti UNIR Jean Clarens RENOIS salue l’action du président Moïse tout en mentionnant que mieux vaut tard que jamais puisque selon lui le président aurait dû agir très longtemps.Par ailleurs il demande à la justice de passer à l’action pour déterminer les vrais coupables.
Parallèlement Rosemonde Pradel secrétaire général du parti Fusion des sociaux-démocrates croit que le président a fait un pas dans la bonne direction en limogeant certaines personnes indexées dans le dossier Pétrocaribe tout en jugeant son action insuffisante.
Il a tenu à rappeler que le président doit désormais donner les moyens nécessaires au juge chargé d’instruire le dossier.
Il a par ailleurs appelé la population à la vigilance puisque dit il l’action du président peut être aussi une action cosmétique pour calmer la fureur et la pression imposées par la population sur le dossier et croit que l’avenir dira s’il a agi de bonne foi.
Me André Michel opposant farouche au régime Tèt Kale a pour sa part qualifié de manœuvre dilatoire les multiples révocations opérées par le président et fait savoir que leurs revendications n’ont rien à voir avec des simples révocations au sein de la présidence.
Mais plutôt qu’ils recommandent et exigent à la justice d’agir concrètement sur le dossier Pétrocaribe, de mettre sous sceller la maison de l’ancien président Martelly au bord de la mer sur la Côte des Arcadins, d’arrêster les principaux dilapidateurs des fonds en question.
L’autoproclamé avocat du peuple persiste et signe que le président Jovenel Moïse reste et demeure un obstacle au procès Pétrocaribe puisque, dit-il, Jovenel Moïse est lui même indexé dans les diverses rapports produites par les commissions sénatoriales.
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