Nous avons fait un bilan sur la situation des PME en Haïti et proposé une analyse importante de l’impact des instruments économiques, réglementaires au développement économique de cette société. Des plaidoyer ont été faite à ce sujet et ont permis de découvrir que l’application de ces instruments est une perspective d’amélioration du développement économique des PME.
La structuration des PME reste la principale action stratégique de croissance et représente une grande valeur ajoutée pour le développement économique d’Haïti. Le panorama des PME haïtiennes nous a permis de compléter les insuffisances du cadre légal réglementant le fonctionnement des PME et de comprendre leur participation à la croissance économique de ce dernier. Ce sont des outils inévitables même indispensables pour diminuer la pauvreté qui ronge le pays depuis des dizaines d’années.
Le nombre des jeunes investisseurs engagées dans la création des petites et moyennes entreprises (PME) ne cesse d’augmenter depuis plusieurs décennies. La particularité de ces entreprises a contribué à la réduction d’extrême pauvreté, et apporte de valeurs ajoutée dans l’économie haïtienne. Cependant, la problématique liée à la réglementation du fonctionnement de ces entreprises n’est pas abordée jus qu’ici par les autorités étatiques. Les outils permettant de structurer le fonctionnement de ces entreprises en Haïti au profit du développement sont insuffisants.
En effet, l’ampleur des actions à engager par les pouvoirs publics pour remédier à ces problèmes est pluridimensionnelle, pour ne pas dire qu’il devrait y avoir une révolution économique. Les entrepreneurs n’ont pas la capacité d’investir dans la recherche et le développement pour consolider leurs activités et prendre de meilleures décisions d’investissement à moyen et à long termes pour mieux planifier leur avenir. Ce phénomène m’interpelle plus particulièrement comme étant jeune investisseur plein de fougue depuis plus de 19ans, et maintenant PDG de BETHLEEM CONSTRUCTION, une entreprise prestigieuse de la place dans le cadre du développement des PME. Le développement des pays pauvres comme la notre dépend des mesures prises en amont par les pouvoirs publics afin de faciliter le développement des PME comme moteur de croissance économique.
Il faut le dire avec véhémence que « Les subventions directes et les incitations fiscales sont deux instruments différents que l’état devrait utilisés pour corriger les défaillances du marché et faciliter l’innovation de ce secteur, tout en abaissant les taux exorbitant du système bancaire haïtien. Comme vous avez remarque que je viens de parler tout a l’heure d’une révolution économique en Haïti, bien que je ne suis pas un homme politique et je le souhaiterais pas non plus, mais mon approche est plutôt une réflexion scientifique et économique. Mais sans cette prise de conscience collective, notre situation lamentable nous conduira définitivement dans un enfer inimaginable.
Une chose certaine que la révolution industrielle du XIXe siècle a joué un rôle important dans le processus de croissance économique de nombreux pays, par le développement des entreprises. L’innovation des entreprises n’a pas été exclusivement une application des outils technologiques, mais un instrument favorisant la mise en œuvre des politiques macro-économiques du développement. L’innovation a ainsi permis aux entreprises de réduire le gaspillage des ressources naturelles dans la production des biens et des services. Dans sa dimension sociale, elle touche essentiellement l’interaction entre les différents acteurs interne et externe à l’entreprise. Ce pendant, dans sa dimension cognitive, elle contribue au savoir-faire des dirigeants dans la production des biens et des services, elle varie en fonction de la taille de l’entreprise et modifie le comportement des entrepreneurs.
En effet, la capacité d’adaptation des entrepreneurs et la commodité font partie d’une vraie stratégie de réussite de l’innovation dans les entreprises. Toutefois, les PME négligent l’innovation en raison de l’absence de ressources financières.
L’absence de soutien gouvernemental, les difficultés d’adaptation à la réglementation, les coûts de production et l’absence de ressources financières sont de véritables obstacles au développement des PME. En effet, les avantages – prix, demande, exportation, externalisation, structure du marché sont nécessaires pour inciter les petits entrepreneurs à la recherche de nouvelles sources d’innovation. L’innovation des PME dépend de nombreux facteurs économiques, contextuels, sociaux et environnementaux. Dès lors, il s’agit de comprendre dans quelle mesure les PME participent au bien-être des citoyens et de s’interroger sur l’impact de l’innovation technologique sur le comportement des entrepreneurs face à protection de l’environnement.
La BRH révèle une participation de moins de 1,1% en moyenne des PME à l’augmentation du PIB sur les dix dernières années. L’Etat est incapable d’offrir un service d’appui adéquat à ces entreprises qui peinent à atteindre leurs objectifs de réussite. L’accompagnement actuel n’est pas approprié à leurs besoins. La réforme structurelle des PME et l’accès à un système d’assurance-crédit sont des garanties pour mieux les accompagner. Toutefois, l’instabilité politique et gouvernementale et les infrastructures inadéquates font partie des principaux handicaps du développement des PME et du monde des affaires dans le pays. Le faible niveau de modernisation du système fiscal haïtien est aussi responsable du manque de contrôle efficace du fonctionnement des PME.
Le mode de fonctionnement de nombreuses PME présente un risque très élevé pour la protection de l’environnement. L’État ne les oblige pas à adopter un procédé soutenable d’exploitation des ressources naturelles. Il n’a aucune mesure de contrôle sur le fonctionnement de ce type d’entreprises. Le pays a connu durant ces trois dernières décennies des bouleversements d’ordre politique, social, économique, et environnemental, qui ont eu de nombreuses répercussions sur la gestion des entreprises. Cela montre que l’absence des aides publiques bloque le développement des entreprises. La participation de l’État au développement économique des PME et l’application des instruments sont nécessaires pour un pays comme Haïti. Il est évident que l’organisation de l’administration publique haïtienne est susceptible de freiner la mise en place des politiques réglementant du fonctionnement des PME.
Les analyses ci-dessus nous montrent que le pays doit passer par une réforme approfondie de ses institutions pour pouvoir améliorer son niveau de développement économique et social.
Duverne Olnick