Dans le but de renforcer et d’amplifier les déclarations faites à Marchand-Dessalines le mercredi 17 octobre, le Président Jovenel Moïse fait des tweets qui peuvent mette sous la sellette nombre de gens de sa famille politique et aussi de l’opposition. Il a encouragé, dans un tweet publié jeudi matin, ceux qui sont indexés dans le dossier de la dilapidation des fonds du programme Petrocaribe à se mettre à la disposition de la justice.
Le Président Moïse enchaine tout de suite dans un nouveau tweet que l’exigence citoyenne pour que lumière soit faite sur l’utilisation des fonds PetroCaribe témoigne de la vitalité de notre démocratie. « Je demande à tous les grands commis de l’Etat ayant participé activement dans la gestion de ces fonds de se mettre à disposition de la justice ».
A un carrefour où le mouvement PetroCaribe Challenge prend sérieusement de l’ampleur en demandant des comptes à ceux qui ont géré ces fonds durant la période allant de 2008 à 2017, le pouvoir se trouve dans l’obligation de mettre en branles les instances compétentes de la République en matière de reddition de compte afin de calmer les esprits.
Entre-temps, plusieurs grands noms de la vie politique en Haïti ont été cités dans les rapports préparés par une commission sénatoriale spéciale, dont le chef de cabinet, Wilson Laleau et le secrétaire général de la Présidence, Yves Germain Joseph, tous deux anciens ministres sous la présidence de Michel Joseph Martelly.
Le chef de l’État a demandé au Chef du Gouvernement, M. Jean Henry Céant, de donner tous les accompagnements requis aux institutions concernées, notamment l’appareil judiciaire pour que lumière soit faite sur l’utilisation des Fonds PetroCaribe. « Personne n’échappera à la justice. C’est un devoir moral et de justice », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le député de Kenscoff Alfredo Antoine, a précisé ce même jeudi que les déclarations du président Jovenel Moïse doivent être suivies d’effet. Il a demandé à des membres de l’entourage immédiat de Jovenel Moïse « qui ont été, soit ordonnateurs ou comptables de deniers publics au niveau des administrations précédentes, de se démettre immédiatement de leurs fonctions », afin de permettre au dossier de faire son chemin.
« Que vous soyez au Palais National, un Secrétaire d’Etat ou un Directeur général dans une boite publique quelconque, vous devez laisser votre poste et vous mettre à la disposition de la justice », a précisé le député.
A noter que quatre (4) gouvernements ont participé à la gestion de ces fonds sortis d’un accord entre l’état haïtien et le Vénézuela depuis 2008.
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