A l’occasion de la Journée internationale des Droits Humains, plusieurs centaines de personnes ont gagné les rues de la capitale pour dénoncer le climat de terreur qui règne dans le pays, notamment les actes de kidnapping et de banditisme qui font des vagues à l’approche de la fin du mandat de Jovenel Moise le 7 février 2021.
En effet, ils étaient plusieurs milliers de citoyens à répondre à l’appel des organisations de base, à marcher dans la capitale contre l’insécurité. Un mouvement qui coïncide aussi avec les funérailles du grand défenseur des droits humains Me. Gerard Gourgue, qui est passé de vie à trépas le vendredi 4 Décembre 2020, à l’âge de 95 ans.
“Nous sommes dans les rues pour dénoncer parce que nous ne pouvons pas vivre en paix. Nous vivons une insécurité programmée, un terrorisme d’Etat, un Kidnapping d’Etat”, lance un jeune militant dans la foule. “ C’est le résultat de la mauvaise gouvernance de Jovenel Moïse, c’est lui qui distribue des armes dans les ghettos”, a-t-il poursuivi.
Une manifestante dans la quarantaine affirme qu’elle était commerçante au centre-ville auparavant mais qu’elle a dû stopper net ses activités commerciales depuis la prise de pouvoir de Jovenel, puisque selon ses dires, les rues sont devenues très dangereuses. “Depuis quelques temps ma famille et moi vivons au dépend des autres; Jusqu’à présent je ne peux toujours pas envoyer mes enfants à l’école”, a-t-elle ajouté.
Quelques grands noms de l’opposition politique étaient remarqués dans les rues tels que l’ex sénateur de l’Ouest Antonio Chéramy, l’ex sénateur du Nord Jean Charles Moïse, la dirigeante de la FUSION Edmonde Supplice Beauzile, ainsi que des influenceurs comme les économistes Enomy Germain et Etzer EMILE.
Cette marche qui avait plusieurs branches s’est fusionnée au niveau de Lalue et s’est terminée sans incident majeur en passant par Bois Verna pour prendre fin devant le Ministère de la Justice.
A signaler que plusieurs barricades enflammées ont été érigées sur tout le parcours, en guise de contestation au décret présidentiel portant sur le Renforcement de la sécurité publique, publié le 26 novembre 2020 dans le journal officiel de la République, Le Moniteur. Ce décret stipule que l’installation de barricades sur la voie publique est aussi considérée comme actes de terrorisme et que les coupables risquent entre 30 et 50 ans de prison et une amende de deux millions à deux cent millions de gourde.
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