Alors que le Conseil des ministres a validé le 31 décembre dernier le document intitulé “consensus national pour une transition inclusive et des élections transparentes” proposé par le Premier ministre Ariel Henry, l’opposant au pouvoir en place, Moïse Jean-Charles pense que le chef du gouvernement est plutôt la barrière qui empêche à tous les accords d’aboutir à bon port.
“Qui va accorder sa confiance avec un tel homme pour diriger le pays et même organiser les élections ? Une personne qui ferme ses yeux sur la mort des Haïtiens, qui n’a rien dit sur le soulèvement des gens, maintenant, il a décidé d’ajuster le prix du carburant, malgré les protestations, il n’a pas entendu le cri du peuple haïtien“, a déclaré l’ancien Sénateur ce matin au journal Premye Okazyon sur la Radio Télévision Caraïbes (RTVC).
Cependant, durant toute son intervention, le leader du parti politique “pitit Desalin” s’est montré clair en expliquant que derrière cet accord se cache la main de l’international qui d’après lui, nourrit l’intérêt d’avoir Ariel Henry comme figurant pour l’organisation d’élections frauduleuses.
“Le pays est dirigé par le BINUH, les États-Unis, le Canada, ils veulent qu’il organise des élections frauduleuses pour eux, ils ont confiance en lui. Si nous voulons faire quelque chose contre le joug de l’international, il faut en premier lieu radier Ariel Henry“, a-t-il soutenu tout au long de l’entrevue.
Parallèlement, malgré le fait que Jean-Charles avait refusé d’apposer sa signature à un quelconque accord, un projet qu’il a lui-même présenté le 23 octobre 2022, n’a pas abouti à grand chose. C’est un “Conseil de transition du peuple souverain” qui reste sur papier avec neuf membres.
Il faut dire que cette initiative a été critiquée par des hommes qui accusent Moïse Jean-Charles de vouloir s’emparer du pouvoir. Certaines structures témoignent n’avoir jamais désigné de représentant, comme c’est le cas de l’Association National des Médias Haïtiens (ANMH).
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