En vue d’exiger la démission de Jovenel Moïse du pouvoir et du coup susciter le renversement du système, plusieurs milliers de personnes ont participé à l’initiative des 7 tours du Palais National ce jeudi 13 juin 2019. La marche qui a débuté par devant les ruines du Rex Théâtre dont la peinture coûterait 5 millions de dollars selon le rapport de la Cour des Comptes sur l’utilisation des fonds de PetroCaribe, a franchi les rues Saint Honoré, rue de la Réunion, rue Pavé et rue Capois.
Plusieurs manifestants ont lancé, tout au long du parcours, des propos hostiles au Président de la République et aux autres élus. « Le combat engagé est un combat contre le système et non contre une simple personne », a déclaré Kébert Bastien, chanteur engagé qui participe à la première journée des 7 tours du Palais.

Selon le jeune chanteur, les bourgeois faisant partie du système tout comme les professeurs ayant servi le système doivent partir également. « Ce sont des professeurs d’Universités qui ont élaboré les documents physiques pour dilapider les fonds PetroCaribe avec des firmes de la bourgeoisie dans la surfacturation des coûts des travaux et produits vendus à l’État », a-t-il martelé.
Bastien croit fermement que la coopération internationale d’Haïti avec d’autres États doit être révisée. Il a pris en exemple l’accord PetroCaribe ayant généré plus de 4 milliards de dollars de revenus au pays alors que le Fonds Monétaire International (FMI) pour des montants minimes avec de gros taux exige beaucoup plus.
Étienne Jean Rolet, dirigeant de la Structure des Petrochallengers #NouPapDomi conseille à Jovenel Moïse d’aller se laver par devant la Justice du Pays. « Ce n’est pas dans un discours qu’il doit se blanchir mais devant la Justice », a-t-il avancé.
Le jeune Petrochallenger précise qu’au niveau de #NouPapDomi, la démission de Jovenel Moïse est intimement lié à sa mise à la disposition de la justice en vue de faciliter le Procès PetroCaribe.

Plusieurs organisations de bases ont répondu à l’appel des 7 tours du Palais National. Au dernier tour, les protestataires ont pris la direction du Palais Législatif. Ils ont dû rebrousser chemin et passés par le Boulevard Harry Truman, puis Portail Léogane et le Champ de Mars.
Une manifestation terminée sans de véritables leaders à sa tête. Des manifestants ont à la fin pris la direction de l’avenue Jean Paul II. Des pierres lancées sur le parcours ont brisé des vitres de maisons et d’entreprises commerciales.
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