À l’initiative des organisations politiques de l’opposition démocratique et des associations de la société civile, plusieurs milliers de personnes ont investi le macadam dans divers artères de la capitale. Les diverses branches réunies au Champ de Mars, au bas de Delmas et dans d’autres coins ont rejoint un groupe de gens qui les attendaient au Carrefour de l’Aéroport en vue de jalonner l’autoroute de Delmas jusqu’à Pétion-Ville comme indiqué au parcours initial avant de s’achever au Palais National.
Un procès Pétrocaribe équitable, la cherté de la vie, l’inflation grandissante, la corruption gangrénante dans l’État, la famine frappant diverses couches sociales sont autant de revendications des manifestants dans la journée de mobilisation du 7 Février 2019.
Des personnalités politiques et PétroChallengers telles Moïse Jean Charles, Shiller Louidor, KLibr, Gaëlle Bien-Aimé ont été remarquées dans la manifestation.
À Delmas, de petits groupes ont grossi le nombre des manifestants. Des témoignages de sympathies étaient manifestes entre les manifestants et les riverains de la commune de Delmas. Cependant, plusieurs entreprises ont essuyé des jets de pierre, du nombre la maison CASAMI de Delmas.
Plusieurs manifestants munis d’assiettes vides et cuillères scandaient des propos hostiles au Président de la République Jovenel Moïse en cette occasion. “Jovenel Moïse nous avait proposé de mettre de la nourriture dans nos assiettes mais en réalité deux années après nous sommes affamés”, rétorquent-ils.
Arrivé à Pétion-Ville, tandis qu’une partie de la foule s’apprêtait à se rendre dans la résidence du Président Jovenel Moïse, des policiers du commissariat de Pétion-Ville ont tiré pour disperser la foule. Des entreprises ont, dans la foulée, subi des violences. Un véhicule de marque Hammer incendié dans son parking, la pompe à essence National à l’avenue panaméricaine attaquée pour être incendiée, selon les constats faits par notre magazine.
Il était 3h de l’après-midi quand la foule a été dispersée au Champ de Mars à coups de gaz lacrymogènes aux abords du Palais National.
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