Le beat a été son plus grand sauveur au moment où un accident a retiré tout espoir de vivre en lui. C’est à ce moment précis que Marcelin Réginald, plus connu sur le nom de Mad Izak, a pris le beatmaking et la musique comme boussole. Ainsi, son objectif principal est d’avoir un centre culturel pour supporter l’art à sa manière.
Plus de 11 titres dont “Pa kritike m” Je te veux”. Nombreuses collaborations comme “Fòk sa chanje” Yon grenn sal ki renmen w”, des moments difficiles, le découragement, un grave accident qui lui a presque coûté la vie, qui a laissé la douleur, des cicatrices, mais le résultat n’a pas changé pour ses 12 années de travail.
Le don d’être aujourd’hui un beatmaker n’est pas un hasard d’après l’explication que Marcelin nous donne. “Ce n’est pas une connaissance acquise à l’école, c’est un don que Dieu m’a gratifié. La période au cours de laquelle j’ai subi l’accident est une expérience que je n’oublierai jamais, j’étais en route pour ma toute première performance sur scène, j’étais motivé, l’émotion était là, mais malheureusement le plan a changé parce qu’un terrible accident de motocyclette m’avait tendu son filet sur la route”, raconte-t-il.
Mad Izak fait partie des 15 finalistes du concours “Suiv Tras Christopher Laroche” organisé par Mag Haïti.
Né à Port-au-Prince, “Mad Izak” une signature qui lui fait référence tant au niveau du beatmaking aussi qu’au niveau musical. Cette question “Mad konbyen w ap fè yon beat pou mwen?“, est pour lui le signe qui le permet de croire qu’un jour il pourra raconter son histoire.
Durant son parcours avec des artistes comme Across, Zomò, Fantom et Misty Jean, des artistes pour qui il a déjà travaillé, la patience est la leçon dont il retient le mieux de cette aventure. “Ce parcours m’inspire la patience, parce que bien que je suis loin d’être populaire, travailler avec eux m’a indiqué que mon rêve ne va pas s’effondrer“, souligne t-il.
Par ailleurs, son projet à lui repose sur l’encadrement qu’il veut établir pour valoriser le talent des jeunes artistes. “Mon but est de pouvoir mettre sur pied un centre culturel où tout le domaine artistique serait au rendez-vous spécialement le champ de la musique“, explique t-il, sans oublier de mentionner son amour et son attachement pour la musique qu’il considère comme un composant clé de son ADN.
Achille Marie Mika
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