Port-au-Prince, le 29 mars 2019._ A l’occasion de la célébration du 32e anniversaire de la constitution de 1987, toutes les branches de l’opposition haïtienne avaient donné rendez-vous sur le macadam pour exiger une nouvelle fois la démission de Jovenel Moise à la tête du pouvoir. La mobilisation était de taille sur les réseaux sociaux cependant les opposants ont récolté une déception totale dans les rues de la capitale.
Comme à l’accoutumée, la manifestation s’est formée dans les quartiers populaires en passant par Carrefour Péan pour faire le tour aux environs du Bel-Air. Les protestataires se sont fait accompagnés de plusieurs bandes à pieds qui ont grossi les rangs. Des leaders comme Moise Jean Charles, Rony Timothé, Buron Odigé et le professeur Josué Mérilien ont été remarqués dans ce mouvement de protestation.
Arrivée au niveau de Delmas 18, la foule a considérablement baissé et les manifestants devenaient de plus en plus violents en constatant l’échec. Ils accusent les leaders de l’opposition qui n’arrivent toujours pas à s’entendre dans cette lutte comme le régime Tèt Kale 2.
« Les chefs de fil ne prennent pas au sérieux la cause du peuple, ils se battent entre eux pour des détails sans importance. Ce désaccord ne fait que casser le rythme du mouvement », raconte un jeune avec le drapeau de la Russie sur son cou. « Après le taboularaza, nous allons nous concentrer sur leur cas », a-t-il continué.
Des dizaines de voitures ont été sabotées par les contestataires de Delmas 32 à Christ-Roi. Les agents du Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO), ont réussi à déjouer toute tentative de paralysie de la circulation, sans provocation ni bavure.
La manifestation s’est dissoute aux alentours de la rue Lamarre au Centre-Ville. Les participants promettent de revenir plus nombreux, en utilisant d’autres stratégies.
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