L’Office de la protection du citoyen (OPC) a dénoncé la discrimination à l’encontre des personnes à mobilité réduite (PMR) dans l’administration publique, le mercredi 2 décembre 2020, lors de la présentation d’un rapport, à l’hôtel Montana, concernant une enquête portant sur le nombre de personnes à mobilité réduite dans l’administration publique.
En effet, le rapport a révélé que, sur 1416 agents de la fonction publique, repartis dans quatre ministères, seulement 10 sont à mobilité réduite.
Sur un échantillon de 4 ministères dont Le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes, avec un effectif de 294 employés, seulement 1 agent est à mobilité réduite soit 0,34%, le Ministère du Tourisme, 280 employés avec 1 agent (PMR) soit 0,36% , le Ministère de la Culture et de la Communication 226 employés avec 1 employé à mobilité réduite soit 0,44% et enfin celui du Commerce et de l’Industrie 616 employés avec 7 employés ayant des handicaps, soit un pourcentage de 1,6%.
Une situation qui ne respecte pas les prescrits de la loi du 29 mars 2012 portant sur l’intégration des personnes handicapées.
Le Protecteur du Citoyen et de la Citoyenne, Me Renan Hédouville, se dit insatisfait quant au nombre de personnes à mobilité réduite intégrant la fonction publique, qui est une dérogation de la loi et des conventions internationales. Le rapport présente seulement 10 personnes, alors qu’il devrait y avoir 28, suivant les clauses de l’article 44, de la loi portant sur l’intégration des personnes handicapées.
Par ailleurs, cette étude a révélé qu’en Haïti, pour une population de 11 millions d’habitants, les personnes à mobilité réduite (PMR) sont près d’un million quarante -et-un mille trois cent vingt-et-un (1 041 321), soit un taux approximatif de 10%. Selon Jean Eliakim Cangé, coordonnateur de l’Unité de recherche et des enquêtes systémiques (Ures), à l’OPC.