Motivée par la dégradation du système éducatif haïtien, le manque d’encadrement des jeunes et la carence en activités intellectuelles pour ces derniers, Stéphanie Ezna, étudiante à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques, a eu la brillante idée de mettre sur pied une Organisation d’aide sociale à l’enfance.
L’organisation d’aide sociale à l’enfance OASE a pris naissance en mai 2021. “Le sigle de l’organisation (OASE) désigne un point fertile dans le désert. Une source en plein milieu d’une terre aride. Le point d’ancrage pour les jeunes,” nous explique Stéphanie en guise de définition du sigle. Il désigne de surcroît le travail effectué au sein de l’organisation pour accompagner les enfants.
Née le 14 mai 1997 dans la commune des Cayes, élevée à Torbeck, elle a fréquenté le Collège Frère Odile Joseph( FIC).
“J’ai travaillé au Centre Haitien d’Infertilité et de Traitement Avancé de l’infertilité pendant quelques années. Par la suite, j’ai eu des contrats à durée déterminée avec des particuliers tantôt pour la production, tantôt pour la correction de textes“, nous confie-t-elle.
Suite à ses expériences de travail, Stéphanie a voulu apporter sa pierre de construction dans l’éducation des jeunes.
“Il est évident que les jeunes et les plus jeunes ont accès à toute une série d’activités malsaines, mais rares sont ceux qui nourrissent leurs esprits de lecture et qui prennent le chemin de la connaissance. L’enfance est une étape primordiale dans la vie de l’homme, il est important de la prendre en considération“, justifie-t-elle, soucieuse de l’avenir des jeunes.
L’OASE en tant qu’organisation pour l’enfance à son siège social aux Cayes. “C’est ma ville natale. J’ai cru juste de commencer à aider les jeunes de chez moi avant de cibler d’autres Départements”, dit-elle, déterminée de voir les jeunes des Cayes prendre leur envol à travers une bonne condition de vie.
En effet, l’objectif premier de cette organisation, est de venir en aide aux enfants les plus désoeuvrés, soif de savoir. L’OASE intervient au niveau éducatif, culturel et artistique. Nous le constatons à travers les concours qu’elle organise chaque année.
“Les deux premières éditions de l’activité phare de l’organisation, à savoir le concours de nouvelles “Ecrire Pour Exister“, se sont tenues aux Cayes, mais cette année, “l’organisation décide d’organiser le concours pour les jeunes de la Grand’Anse. Toutefois, elle compte bien l’étendre sur tous les territoires du pays“, affirme-t-elle en guise de perspective.
Comme toute organisation, l’OASE connaît des hauts et des bas. “Certaines fois, des sponsors ne donnent plus signe de vie, d’autres fois, il est un peu difficile de réaliser nos projets à cause de la conjoncture. Mais dans la majorité des cas, nous mettons tout en oeuvre pour réaliser et réussir les activités prévues“, révèle-t-elle confiante, en précisant que l’OASE a pu réaliser ses concours de texte, les ateliers d’écriture et la distribution de fournitures scolaires avant la rentrée des classes.
L’organisation est composée de 15 membres, dont 6 membres-fondateurs: Stéphanie EZNA, initiatrice et actuelle présidente, Alexandra OSCAR, vice-présidente, Muerly ETIENNE, conseillère, Dieunica ROZIN, Secrétaire générale, Dane-Esther DECIME, trésorière et Naika LOUBEAU, secrétaire adjointe. Ces personnes se donnent corps et âme pour la bonne marche de cette structure prometteuse.
“Nous espérons fermement que l’OASE pourra un jour s’étendre sur tout le territoire haïtien. Que chaque enfant, chaque parent ayant le besoin puisse bénéficier de nos services“, conclut Stéphanie EZNA, pleine d’espoir.
Jolibois Julia
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