Les conditions sécuritaires du pays frappent de plein fouet le secteur médical haïtien. L’insécurité généralisée pousserait de nombreux cadres à fuir Haïti selon les propos de Claudy Junior Pierre et Jean Ardouin Louis Charles.
Lors d’un entretien au journal Panel Magik de Magik9 ce jeudi 4 mai, les médecins Claudy Junior Pierre et Jean Ardouin Louis Charles ont affirmé que plusieurs médecins ont déjà laissé le pays. Selon eux, il s’agit bien de ceux qui ont été victimes de kidnapping ou qui ont eu le temps de s’échapper.
“On ne peut donner des chiffres pour chaque cas, mais il y a beaucoup de médecins qui ne sont plus en Haïti. Vu la situation, pour être en paix, ils sont obligés de partir puisqu’ils ne voient plus comment exercer la profession“, a déclaré le médecin Louis Charles.
D’autre part, il existe également le cas des médecins qui sont en Haïti, mais qui ne travaillent presque plus. “Il y a des spécialistes qui sont là, mais qu’on ne peut pas trouver s’il y a un cas d’urgence vu qu’ils ne sont pas toujours disponibles en tout temps et à toute heure“, selon ce que Claudy Jr.Pierre a soutenu pour sa part.
Pour ce qui est des centres hospitaliers, la majeure partie de ces derniers donnent des services en fonction de la volonté des présumés bandits, au cas où ils cessent de faire chanter leurs armes. Sinon, le personnel médical qui travaille dans ces hôpitaux situés en zone de guerre ne font que risquer leur vie, comme cette infirmière anesthésiste qui nous a confié sa situation sous couvert d’anonymat.
“Certaines fois, je me demande ce qui me retient en vie, puisque des fois, je me rends à mon lieu de travail alors que les gangs sont en conflit. Parfois on retrouve même des balles sur la cour de l’hôpital, imaginez si elles atteignent un patient, un médecin ou une infirmière”.
En somme, selon ce que les spécialistes ont évoqué, tout le système semble être touché. Les étudiants en médecine demeurent dans l’inquiétude, et environ 30 % des médecins qui résidents dans l’air métropolitaine n’acceptent pas d’investir les centres hospitaliers se trouvant dans les zones à risques. D’après le Dr Claudy Jr.Pierre, ces derniers veulent tous aller dans les zones qui sont plus ou moins praticables.
Credit Photo: Le Point
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