L’assistant spécial de l’administration Biden, a qualifié les mouvements de la population haïtienne comme étant un mouvement financé par des acteurs économiques. Interrogé ce lundi à l’Institut de la paix des États-Unis, il a prêché le dialogue.
D’après les différents commentaires faits par le directeur principal du conseil de sécurité nationale pour l’hémisphère occidental, les mouvements de protestation de la population haïtienne sont perçues comme des actes qui ont été ” financés par des résidants de l’étranger” a-t-il déclaré.
Alors que la population proteste contre le Premier ministre Ariel Henry pour avoir annoncé il y a dix jours, l’augmentation des prix du carburant, Gonzalez a fait savoir que l’administration de Biden voit le dialogue comme la meilleure option au lieu des élections qui, selon lui, ne serait pas légitime à cause du faible pourcentage de vote.
Sur le plan sécuritaire, l’assistant du gouvernement américain a reconnu l’évolution des gangs qui, d’après lui, contrôlent les divers recoins et empêchent l’arrivée d’aide des États-Unis à la communauté haïtienne. “Je ne pense pas qu’un retour d’une force de maintien de la paix des Nations-Unies serait envisageable par quiconque“, a-t-il mentionné en comparant cette violence à celle de l’époque des Duvalier.
L’assistant a fait croire que ces acteurs économiques, profitent à chaque fois que leurs intérêts sont menacés, pour se mobiliser “à un moment où les gens meurent littéralement de faim” a-t-il ajouté. Cependant, Gonzalez n’a pas mentionné des mesures de sanction du président Biden contre ses potentiels acteurs, qui auraient également agi en juillet 2018, de manière violente contre le gouvernement du feu président Jovenel Moïse lors de l’annonce de l’ajustement des prix du carburant.
Quant aux problèmes politiques du pays, “les États-Unis restent favorables au dialogue entre les différents politiciens haïtiens, plutôt que de mettre le doigt sur la balance”, a poursuivi Juan Gonzalez.
Par ailleurs, Juan Gonzalez se dit préoccuper personnellement par la crise humanitaire dont Haïti fait face, et “l’empêche même de dormir la nuit”, renchérit-il. Gonzalez est aussi contre “l’évaluation selon laquelle nous avons tout essayé et rien n’a fonctionné“, car il pense “franchement qu’il y a un manque d’ambition, et de nouvelle réflexion sur Haïti“. Des raisons qui ont amené le pays dans cette situation chaotique, conclut-il.
Juan Sebastian Gonzalez est originaire de la Carthagène en Colombie, il a été le conseiller spécial du président Biden de 2013 à 2015, il fut le sous-secrétaire adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental. Il est actuellement l’assistant spécial du président des États-Unis. Il est également le directeur principal du Conseil de sécurité nationale pour l’hémisphère occidental, Gonzalez est détenteur d’une maîtrise de la Edmund A Walsh School of Foreign Service de l’Université de Georgetown.
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