Depuis la tenue du Conseil de Sécurité des Nations-Unies Lundi 22 Février dernier, les États-Unis a travers son ambassade en Haïti expriment ses vives préoccupations sur la prise ça-et-là des décrets par le pouvoir en place dont le plus scandalisant est celui relatif à la création de l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI).
Depuis cette réunion extraordinaire sur la crise institutionnelle en Haïti, plusieurs institutions membres des Nations-Unies n’ont pas cessé d’exprimer leurs préoccupations sur la mode de gouvernance du président de facto Jovenel Moïse.
Après le report du référendum constitutionnel exige par des entités comme BINUH, PNUD et UNOPS, suite à la recommandation de l’ambassade des Etats-Unis en Haïti sur l’accompagnement des agents colombiens pour le renforcement de l’Unité anti-kidnapping de la Police Nationale d’Haïti, les États-Unis exhortent Jovenel Moïse de mettre fin à ses décrets
“L’État haïtien doit mettre fin à la governance actuelle par décret. Seul à travers un gouvernement stable, démocratique et complètement légitime que l’on pourra résoudre de façon responsable des problèmes tels les violences, la corruption et la violation des droits humains” a déclaré Mardi 23 février l’ambassade américaine.
Depuis la caducité du parlement Haïtien le 13 janvier 2020, Jovenel Moïse a pris plus d’une cinquantaine de décret anti-constitutionnel.
Déplorés par plusieurs institutions du pays, ces décrets ont pris des mois avant d’être contestés par l’ambassade des Etats-Unis en Haïti, notamment le décret sur la création de l’ANI, déclarée déjà fonctionnelle par Jovenel Moïse.
«Agence Nationale d’intelligence (ANI) avait pour mission de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de renseignements et de contre-renseignements, les membres de cette nouvelle structure qui sont appelés « agents » disposent des pouvoirs illimités. D’après le décret, les agents n’ont de compte à rendre qu’au président et sont intouchables dans l’exercice de leurs fonctions.
Décret jugé arbitraire l’ambassade américaine a déclaré Mercredi: “Les États-Unis restent préoccupés par la création de nouvelles institutions étatiques, y compris l’Agence Nationale d’Intelligence, qui pourraient poser des risques supplémentaires pour les droits fondamentaux et la responsabilité en Haïti.”
© Tous droits réservés – Groupe Média MAGHAITI 2021