Suite à l’autorisation de l’Organisation des Nations-Unies pour le déploiement de troupes étrangères en Haïti, le ministre des affaires étrangères dominicain, Roberto Alvarez a annoncé le lundi 2 octobre 2023, que le Kenya est prêt à intervenir en Haïti dès le début du mois de novembre prochain, selon Diario Libre.
“Nous avons des informations selon lesquelles le Kenya est prêt à envoyer les premières troupes pour les premiers jours de novembre. Les troupes arriveront donc immédiatement“, a indiqué le diplomate dominicain qui a assuré que le président kenyan, William Ruto n’a pas besoin de l’approbation des parlementaires de son pays pour agir en Haïti.
Étant donné que la République voisine a signé un accord avec les autorités kenyanes durant le mois de septembre dernier, ce n’est pas une surprise qu’elle puisse détenir ces informations. Le ministre dominicain a même fait savoir que l’ambassade du Ghana va donner dans les jours à venir une liste de noms d’hommes d’affaires qui financent les activités criminelles, qui seront par la suite sanctionnés par le conseil de sécurité de l’ONU, toujours d’après Diario Libre.
Parallèlement, Herman Manyora analyste politique kenyan a déclaré au CNN que de nombreux kenyans pensent que le président Ruto a accepté de mener cette mission que dans le but de plaire à la communauté internationale. Ils estiment selon l’analyse, qu’il a pris cette décision sans tenir compte des enjeux sur le terrain haïtien, car selon eux, c’est un risque inutile que l’homme d’État africain a pris.
Cette déclaration n’est pas différente de l’opinion des habitants du Kenya qui ont fait savoir à VOA Kreyòl qu’ils ont leur propre problème d’insécurité à gérer, donc ils ne voient que cette explication pour justifier l’acte de William Ruto. Pourtant, certains kenyans ont indiqué que cette action pourrait aider leur pays à montrer leur force au niveau de l’Internationale, car leurs policiers sont formés professionnellement pour gérer la situation en Haïti.
D’autre part, le président dominicain Luis Abinader s’est réjoui de la décision onusienne et s’est même vanté d’avoir fait des plaidoiries auprès de l’Organisation des Nations-Unies en faveur de cette intervention étrangère dans le pays. “Ce furent deux longues années de travail, d’insistance. Cela doit être le début de la fin de la crise dans ce pays qui profite à Haïti et qui aidera la République Dominicaine“, a-t-il déclaré.
En ce sens, il a profité lors d’une conférence de presse ce lundi, pour dire que même avec la présence des soldats étrangers sur le sol haïtien, il restera ferme sur la fermeture des frontières avec Haïti. Cependant, il a demandé aux gangs armés de se livrer aux policiers kényans plutôt que de traverser en République Dominicaine, sinon ils s’en occuperont de leur cas.
Crédit photo: BBC
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