E-Power recouvre son silence. Après avoir rejeté , et jugé illégal le nouveau contrat que lui propose l’Etat haïtien. De son côté, le Gouvernement démissionnaire s’en prend aux anciens dignitaires de l’Etat signataires du contrat de E-Power. Et, menace énergiquement de les traduire en justice.
Les trois indéxés dans cette affaire sont, Frantz Verella, Daniel Dorsainvil, et Serge Raphaël, respectivement ancien ministre des Travaux Publics, Transports et communications, ancien ministre de l’Economie et des Finances, et ancien directeur général de l’Electricité d’Haïti.
Au fait, le choc premier vient de cette correspondance que E-Power a adressé le 18 octobre 2019 au Ministre des Travaux Publics, Transports et Communication, M. Fritz Caillot et au Ministre de l’Economie et des Finances, M. Joseph Joute.
E-Power y rejette, via un solide argumentaire, le nouveau projet de contrat que lui a proposé l’Etat haïtien, le 14 octobre dernier.
D’abord, E-Power rappele aux ministres de ce gourvement que le contrat existant entre lui et l’Etat haïtien a été conclu dans la transparence et suivant un appel d’offre international, incontesté.
Aussi, la compagnie précise-t elle que son contrat a été approuvé par la Commission Nationale des Marchés Publics et par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif.
Le processus de validation ne s’arrête pas là, ledit contrat a été cautionné et attesté par le Ministère de l’Economie et des Finances afin que la Banque Mondiale, la Banque néerlandaise de Développement et autres bailleurs de fonds puissent faire foi et assister E-Power.
Alors, non sans vigueur et fermeté, E-Power rappelle à l’Etat haïtien que la législation sur les Marchés Publics ne prévoit des modifications de contrat que si les parties en sont d’accord.
” La loi permet, certes, des modifications contractuelles sous la forme d’un avenant accepté par les deux parties” précise la correspondance de ladite compagnie.
Par là, toutes manoeuvres ou décisions unilatérales en la matière sont donc illégales, évoque E-Power.
Cette compagnie en brandissant la loi du 10 juin 2009, dénonce l’Etat haïtien qui souhaite substituer ce contrat à orientation d’appel d’offres, en contrat gré à gré. Ceci, en faisant fi des préscrits légaux.
Cette correspondance signée par Daniel-Gerard Rouzier, directeur du conseil d’administration de E-Power, renforce l’opinion commune qui voit déjà un tiraillement entre l’Etat haïtien et les compagnies nationales du secteur de l’énergie électrique.
À rappeler que l’Etat haïtien est le principal et l’unique client de ces compagnies productrices d’énergie électrique en Haïti.
La question de l’énergie devient de plus en plus virale dans les médias. Les compagnies d’électricité privée chargées de fournir de l’énergie électrique à la population pour le compte de l’EDH(Électricité D’Haïti) à savoir SOGENER, E-POWER et HAYTRAC sont taxées d’être détentrices de contrats juteux avec l’Etat haïtien, lesquels contrats mettent à genoux l’Etat et doivent être à tout prix renégociés selon ce qu’a exigé le Député de Kenskoff, Alfredo Antoine.
Soulignons que la renégociation des contrats s’entame avec célérité et embrouillement dans une atmosphere politique tendue, où le Gouvernement démissionnaire clame l’appel au dialogue.
Riduy Saint Louis
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