Selon une note du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) paru ce vendredi 6 mai 2022, la guerre dans la plaine du cul-de-sac aurait fait 75 morts dont des femmes et des enfants, 68 blessés et 9 000 déplacés.
Les communes de Croix-des-Bouquets, Tabarre et Cité Soleil sont les bastions de l’insécurité depuis le 24 avril. À travers le BINUH, les Nations-Unies disent constater la détérioration de la situation sécuritaire et des droits de l’homme dans la zone métropolitaine.
Dans ces affrontements, les enfants sont les grands perdant. Ne pouvant se rendre à l’école, ils seraient recrutés et payés chaque semaine pour rejoindre les gangs selon L’UNICEF.
Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) pour sa part estime que dans toute la zone métropolitaine de Port-au-Prince, 772 écoles sont fermées à Croix-des-Bouquets, 446 écoles à Tabarre, 274 à Cité Soleil.
Cette situation de chaos qui règne à la plaine du cul-de-sac rend inaccessible la sortie nord de la capitale, tandis que celle du sud quant à elle est bloquée depuis environ 11 mois par les affrontements entre des gangs rivaux.
Tôt le 24 avril 2022 à la plaine du Cul-de-sac, une guerre entre les gangs ‘’Chen mechan’’ et ‘’ 400 Mawozo’’ qui avaient bloqué la circulation sur les routes nationales numéros 1 et 3. Depuis ce jour, la situation ne cesse de s’aggraver. Ils violent, pillent, assassinent, incendient des maisons sous le regard complice des autorités haïtiennes.
S’il est vrai que la police mène des opérations pour reprendre le contrôle des zones occupées et ramener la paix sociale, les résultats concrets eux tardent à venir.
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