Dans une note en date du 05 mai 2022, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a annoncé que l’avenir des enfants en Haïti est menacé par les gangs. À cause de l’insécurité, 1700 écoles ont été fermées et 500 000 enfants auraient abandonné leur établissement scolaire.
Selon cette note publiée par L’UNICEF, en raison de la violence des gangs, 500 000 enfants n’auraient plus accès à l’éducation dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
L’avenir des enfants serait menacé par les groupes armés du fait que les violences engendrées et l’insécurité crée les empêchent d’avoir droit à l’éducation. Ils sont des milliers qui ne peuvent se rendre à l’école soit par peur de laisser leur maison, ou encore parce que les écoles sont inaccessibles, ou sont sous le contrôle de présumés bandits, soit par fermeture. Les directeurs doivent payer les bandits pour la protection des écoles, mais par manque de moyens souvent, ils finissent par fermer leur porte.
« Les familles, les femmes et les enfants ont peur de sortir de chez eux, les enfants ont peur d’aller à l’école. Aucun enfant ne peut aller à l’école alors que des balles volent dans les airs, c’est dangereux et cela ne peut pas l’être », déclare Bruno Maes, Représentant de l’UNICEF en Haïti.
Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) quant à lui déclare que : “sur l’ensemble de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, 772 écoles sont fermées à Croix-des-Bouquets, 446 écoles à Tabarre 274 à Cité Soleil, et 200 autres à Martissant, Fontamara, Centre-ville et Bas-Delmas”.
L’UNICEF dit disposer d’informations crédibles concernant un possible recrutement des enfants abandonnant l’école par les bandes armées et qu’ils seraient payes de manière hebdomadaire.
Selon cette même note le MENFP soutenu par L’UNICEF serait en train de travailler sur le lancement d’une station de radio FM pour diffuser exclusivement l’éducation à travers le pays. En attendant, l’émission sera diffusée sur la radio nationale d’Haïti(RNH) pour combler les pertes d’apprentissage des enfants touchés par l’insécurité.
L’UNICEF fait savoir dans cette note qu’elle continue de répondre aux besoins qui ne cessent de grandir à Port-au-Prince et exhorte tous les acteurs concernés à s’abstenir de recourir à la violence et mettre en danger la vie des femmes et des enfants et à cesser de recruter ces derniers, elle appelle toutes les parties concernées à prendre des mesures pour rétablir un environnement pacifique afin de protéger les enfants haïtiens de la violence.
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