Dans une correspondance adressée au Président du Sénat de la République, des organisations de défense de droits humains et de la société ont exigé la levée de l’immunité du Sénateur de l’Artibonite Gracia Delva sur la base des contacts téléphoniques entretenus avec le Chef de Gang, Arnel Joseph. “Les organisations de défense des droits humains et de la société civile, signataires de la présente, vous demandent d’engager la procédure parlementaire afin de lever l’immunité du Sénateur Gracia Delva en vue de faciliter la tâche à la justice”, lit-on dans cette correspondance.
Ces organisations signataires de ladite correspondance dont le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), CARDH, CEJILAP, CRESFED, CONHANE, SKL et PAJ motivent la lettre par la récente audition faite par la Commission Sénatoriale de Justice et de Sécurité avec le Sénateur Delva au cours de laquelle des aveux ont été faits par l’élu de l’Artibonite. 24 appels téléphoniques, suivant la Commission et les propos même du Sénateur Gracia Delva, ont été passés entre lui et le Chef de Gang recherché par la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Notons que ces organisations de défense des droits humains et de la société civile, se sont profondément consternées par le processus de « gangstérisation » des différentes villes du pays, mis en place par des autorités politiques à des fins purement criminelles et électoralistes. Il s’agit, selon elles, de la banalisation du droit à la vie et à la sécurité par les autorités devant les respecter.
Les organisations ont cité des cas pratiques de massacres ayant eu lieu dans le pays depuis la recrudescence de ce phénomène de banditisme et de gangs dans le pays. La Saline, Tokyo et Carrefour-Feuille dans la région métropolitaine ont été recensées.
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