Depuis la fin de l’année 2021, le prix des denrées alimentaires grimpe à vue d’œil sur le marché local. À chaque jour suffit sa peine, dit le proverbe. L’augmentation se fait spontanément et les citoyens se contentent tout simplement de se plaindre de quelque chose contre laquelle ils ne peuvent absolument rien.
À côté de l’insécurité multiforme qui exaspère la population, nous assistons à une augmentation incessante des prix des produits de première nécessité en Haïti.
La rédaction de MagHaïti a pris l’initiative de s’informer sur les prix de ces produits qui peuvent être considérés comme des échantillons puisque les prix sont variés d’un marché à un autre.
En ce moment, le sac de riz Tchako, un produit américain, est à 2400 gourdes, la petite marmite de riz se vend à 75 gourdes, celle du maïs moulu est vendu au prix de 65 gourdes, les haricots noirs et les pois beurre sont vendus respectivement à 125 gourdes et 150 gourdes, le gallon d’huile végétale se vend à 1000 gourdes, une petite marmite de sucre est au prix de 75 gourdes, le spaghetti en sachet est au prix de 60 gourdes, le blé est à 75 gourdes, le bâton de salami est à 175 gourdes, 3 oeufs se vendent au prix de 72 gourdes, le gallon d’eau potable est à 40 gourdes, un sachet d’eau pour 5 gourdes, le sceau d’eau est au prix de 10 gourdes, 3 boites de lait concentré est à 135 gourdes tandis que l’unité se vend à 50 gourdes, l’hareng saur(aransò) est à 100 gourdes.
Les denrées alimentaires dites locales qui se produisent sur place en Haïti sont à des prix exorbitants qui laissent tout le monde aux abois. Les riz locaux qui sont des produits incontournables dans l’alimentation des Haïtiens ont hautement augmenté. La petite marmite des riz nommés Shella et Chelda sont à 150 gourdes, le riz TCS est au prix de 100 gourdes, le riz Lacrète est à 130 gourdes.
Pour la cuisson de la nourriture, le sac de charbon est au prix de1500 gourdes tandis que la marmite est à 75 gourdes, une boîte d’allumettes est au prix de 10 gourdes et pour remplir une bonbonne propane, on a besoin entre 1500 à 2500 gourdes.
Notons que les prix des autres produits sont complètement variables puisqu’ils se vendent aux détails.
En ce qui a trait à la restauration populaire, les plats chauds se vendent actuellement au prix de 200 gourdes, le picapollo à 350 gourdes, le barbecue à 250 gourdes, les sosis à 35 gourdes, les “pâtés kòde” est au prix de 50, 75 et 100 gourdes dans les rues, les shakes haïtiens appelé ” ji blennde” se vendent à 75 gourdes.
Depuis que le gouvernement a ajusté les prix des produits pétroliers, les coûts des transports en commun ont augmenté d’une manière colossale. Dans certains circuits, les chauffeurs de camionnette ajoutent près de 15 gourdes sur les prix d’avant, les prix des taxis moto sont variés puisqu’ils sont fixés par rapport aux endroits indiqués par le passager.
À cause d’une situation pareille en 2018, il y a eu une émeute à Port-au-Prince pour dénoncer le fait que la population haïtienne est impuissante face à la misère sociale causée par la cherté de la vie. Le peuple haïtien a profité d’une erreur du gouvernement de l’époque pour exprimer leur ras-le-bol en pillant des magasins et en incendiant des voitures. À l’heure actuelle, les citoyens semblent être résignés par rapport aux différents problèmes, car leur soulèvement n’a servi strictement à rien puisque les prix des produits de base ne font qu’augmenter.
Aucune action n’a été mise sur pied par les autorités concernées pour combattre ce fléau qui appauvrissent la majorité des Haïtiens vivant en Haïti. Bon nombre d’entre eux sont en chômage et le peu de personnes qui travaillent sont dans l’incapacité de survivre. Ils reçoivent des salaires minables qui ne peuvent même pas subvenir à leurs besoins primaires.
Bethaida Bernadel
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