L’aire du champ de mars, ce vendredi 7 juin 2019, a été marquée par une situation de panique. D’une part le groupe des universitaires sans emploi ont occupé la rue conduisant au Palais National aux abords de la Faculté d’Ethnologie, et de l’autre, des militants regroupés au sein de la structure dénommée Challenger Populaire ont investi un sit-in devant les locaux du Rex Théâtre.
Ces deux groupes ont protesté contre la présence du Président Jovenel Moise au pouvoir une semaine après la publication du rapport de la Cours supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) l’indexant comme présumé dilapidateur du fonds PetroCaribe.
La situation n’a pas été différente aux abords de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) de l’Université d’État d’Haïti située à la rue Oswald Durand. À l’avenue Christophe, dans les environs des facultés INAGHEI et Sciences Humaines des barricades enflammées ont été constatées. Des pierres lancées par divers protestataires mécontents de la réaction des forces de l’ordre.
Non loin du Champ de Mars, les grévistes du bureau central de la Direction Générale des Impôts (DGI) ont bloqué les artères en disposant des pneus enflammes tout au long de la chaussée.
Les agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser ces foyers de tensions qui ont perturbé la circulation dans plusieurs coins de la capitale. Cette tension montée d’un cran vient 48 heures avant la grande mobilisation lancée par divers groupes de la société contre l’impunité, la corruption et le départ de Jovenel Moise.
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