Depuis le jeudi 7 février 2019, les manifestations qui s’apparentent à un soulèvement populaire, s’intensifient à l’échelle nationale. Disant constater l’incapacité du pouvoir en place à ramener le calme et à rétablir l’ordre, des parlementaires contredisent le Core Group.
En effet, considérant que le président Moïse, en plus de ne pas tenir ses nombreuses promesses de campagne, a parjuré le serment constitutionnel prêté devant l’Assemblée Nationale le 7 février 2017, parce que le rapport de la Cour Supérieure des Comptes et du Cobtentieux Administratif (CSC/CA) l’a pointé du doigt dans la dilapidation des fonds Pétrocaribe.
Les parlementaires de l’opposition ont, entre autres, craché leur consternation en évoquant le mépris du président face à la grogne populaire, tout en dénonçant l’oppression féroce exercée par le pouvoir sur les manifestants qui, à leur avis, expriment des revendications justes et légitimes.
Signataires d’une note conjointe exigeant la démission de l’exécutif, ils se désolent que la présence de Jovenel Moïse à la tête du pays soit une menace pour la sûreté du territoire national. Ils proposent, par conséquent, que le président Moïse soit institutionnellement remplacé par une transition de salut public qui aura pour mission d’améliorer les conditions de vie de la population ; d’organiser une conférence nationale souveraine articulant les intérêts de toutes les couches sociales et ; enfin, réaliser le procès Pétrocaribe.
La position des parlementaires de l’opposition plurielle, s’alignant sur les revendications populaires demandent le départ sans délai ni conditions de l’équipe au pouvoir, tombe moins de vingt-quatre (24)heures après la note du Core Group.
Gémina Jean-Baptiste
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