Port-au-Prince, le 11 février 2019._ Lamobilisation contre le pouvoir en place se maintient pour une 5e journéeconsécutive dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Ce mardi, desmilliers de riverains de la commune de Cité Soleil ont défilé pour exiger ledépart de Jovenel Moise. Plusieurs entreprises ont été saccagées et pilléeslors de cette manifestation, la police a procédé à l’arrestation de 5 jeunes àl’intérieur de la Banque Nationale de Crédit (BNC) à Delmas 54.
Après Port-au-Prince, Delmas, Carrefour, c’est au tour de Cité Soleil de se soulever face à l’incompétence de l’administration Moise – Céant. Après un calme politique de trois (3) ans dans cette commune, aujourd’hui, plusieurs milliers de personnes ont foulé le macadam dans un mouvement improvisé mais qui se démarque des autres en termes de violence. Des centaines de manifestants ont déversé leur colère sur les entreprises à Delmas.
Les manifestants ont défilé sur la route del’aéroport, en passant par Delmas 33 pour atterrir sur l’autoroute de Delmas.Plusieurs entreprises publiques et privées ont fait l’objet de jets de pierreset bouteilles telles que le centre hospitalier DASH et l’Ambassade du Canada.
La station à essence Nationale à Delmas 52 aété sabotée à maintes reprises par les protestataires. Ils ont même essayé del’incendier à la fin. Le dépôt de cette compagnie a été pillé, les jeunes onttout emporté: boissons gazeuses, vêtements, chaussures, nourritures. Unepatrouille de police qui se trouvait sur lieux était dépassée par la situationet ne pouvait stopper le dechoukay.
Une station à essence Total au niveau de Delmas 83 a été aussi vandalisée et pillée par les protestataires. La situation allait dégénérer quand plusieurs manifestants se sont introduits dans la Banque Nationale de Crédit (BNC) à Delmas 54. Une patrouille de la PNH a vite pris le contrôle de la situation en procédant à l’arrestation de cinq (5) hommes à l’intérieur de cette dite banque, dont deux ont été molesté gravement par les policiers. Une policière a été blessée au niveau du bras gauche, ses collègues parlent d’attaque armée.
Finalement, la Police Nationale d’Haïti a pris la décision de stopper la progression de cette manifestation violente avant d’atteindre la commune de Pétion Ville, en faisant usage de gaz lacrymogène et en tirant en l’air. Sur le chemin du retour, les manifestants ont causé un maximum de dégâts.
Mise à jour 13 février
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