Elle n’oubliera jamais ce jour, ce jour où elle s’est retrouvée pour la première fois prisonnière de lui, à subir ce calvaire qu’il lui faisait vivre.
Elle a peur, il lui fait peur et elle n’ose pas en parler. Il lui laisse une blessure à jamais ouverte. Elle se sent salie.
Ce mal lui bouffe la vie, son oxygène. Elle voudrait se défendre mais a peur que son SOS soit mal intercepté et qu’elle se fasse encore rouer de coups.
Elle aimerait crier mais les sons ne sortent pas comme si son code vocal était coupé. Si seulement elle avait eu le courage de dénoncer sa moitié en voyant le peu d’humanité qu’il lui restait.
Elle a plus peur pour la vie de ses enfants que la sienne car si elle n’était plus là, qui les protègera de ce monstre
Elle attend qu’un jour quelqu’un entende ses cris silencieux
A toutes ces femmes qui sont esclaves de leur mari, qui vivent dans l’obscurité, qui ne savaient pas que l’amour pouvait se transformer en cauchemar, cauchemars que personne ne mérite: il suffit d’un appel à l’aide pour être sauvé.
Manick Maitre