Le pays va mal, le pays va très mal! Aujourd’hui, Haïti fait face à une situation sans précédent. L’insécurité est arrivée chez nous, dans nos chambres, dans nos vies privées, dans nos boîtes de messagerie sur les réseaux sociaux. Néanmois, chaque individu a son prix, selon son rang social et l’importance qu’il peut avoir aux yeux de ses proches.
Il y a des enlèvements baptisés “Gwo Lo” qui ciblent la classe commerçante et les personnes qui ont plus ou moins réussi leur vie économiquement, et d’autres appelés “Rabòday” pour les banlieusards.
Les bandits fixent le prix de nos têtes comme des marchands qui fixeraient le prix de leurs animaux dans les marchés publics. Quelle abbération! C’est comme si nous revivons l’époque de la traite négrière sur le territoire que Jean Jacques Dessalines et les autres héros de l’indépendance nous ont donné en héritage.
Après l’enlèvement et le meurtre de Evelyne Sincère en novembre dernier, ce sont les cas de Bianka Gauthier (24 ans) et de Lourdenie Bethsaina Louis Jean (16 ans) qui ont soulevé l’indignation de la population.
Lourdenie, fille d’un ébéniste qui vit dans une petite chambre avec 5 autres membres de sa famille, a été kidnappé dans la soirée du 18 décembre à l’Avenue Pouplard (Port-au-Prince). Après une manifestation instantanée des riverains de la zone, qui ont dressé des barricades dans les environs et qui ont menacé de maintenir la mobilisation pendant plusieurs jours, elle a été libéré et déposé à Canapé-Vert dans la même soirée. La jeune fille raconte que les ravisseurs l’ont malmené et que l’un d’entre eux a été abattu sous ses yeux parce qu’il s’est trompé de cible.
Bianka, jeune fille très dynamique qui se donne à fonds dans les activités sociales, a été enlevée dans sa voiture personnelle le mercredi 16 Décembre 2020, dans la zone de Lathan en Plaine. Les malfrats réclament une rançon de 150 mille dollars pour sa libération, alors que la famille est en difficulté sur le plan économique. Les proches de la victime ont organisé un mouvement de levée de fonds sur les réseaux sociaux en sa faveur, puisque les kidnappeurs menacent de l’assassiner si la somme requise n’est pas versée ce Samedi. Seulement 5 mille dollars ont été récolté en deux jours.
A notre connaissance, se sont les deux cas les plus récents dans la capitale haïtienne, mais chaque jours des personnes signalent des cas d’enlèvement sur les réseaux sociaux et dans les villes de province. Face à cette situation de terreur, le gouvernement de facto Moise-Jouthe se positionne en spectateur. Jovenel Moise et Jouthe Joseph n’ont jamais pris position publiquement contre ce phénomène qui gangrène la société haïtienne.
Aujourd’hui, en constatant l’impuissance et la complaisance de l’Etat dans cette situation, quelle est notre devoir comme citoyen? La réponse se résume en un seul mot “Collaboration”. Comme bon compatriot, nous devons collaborer avec la Police Nationale d’Haïti (PNH), principalement avec la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ) pour traquer les kidnappeurs partout dans le pays.
Un simple appel, un SMS, une simple information que vous jugerez inutile peut sauver une vie. Chaque quartier, chaque bloc, chaque secteur doit avoir ses propres informateurs. Si une personne qui rapporte des faits aux autorités policières est considérée comme Indict (toutè), nous comme simples citoyens honnêtes, nous devons voir ce geste comme un devoir patriotique pour ramener l’ordre dans nos rues.
Je wè, bouch pale!
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