Après le massacre dans certains quartiers populaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince en novembre 2018 et en début de l’année 2019, l’État haïtien étonne tout le monde, les haïtiens d’abord, par une autre tuerie orchestrée ce vendredi 25 octobre 2019 dans le bas Artibonite. La Saline, Carrefour-Feuille, Tokyo loin d’être suffisants, les ganges armés haussent le ton dans des conflits dans le département de l’Artibonite.
Dans des vidéos amateures circulant sur les réseaux sociaux, le peuple haïtien prend connaissance de la cruauté du massacre du 25 octobre dernier dans les environs de Savien où cynisme fait corps à une absence démesurée d’humanisme chez les tiers. On est en plein droit de se demander: jusques à quand? La question est simple mais a son sens. À quand un peuple peut-t-il continuer d’être la proie de gangsters ou subsister tout simplement hors de ces calamités? La Police Nationale d’Haiti (PNH) qui, dans un État, se chargerait de la sécurité des vies et des biens est mise hors d’état de nuire par des bandits.
Dans des talks shows médiatiques, les bandits font peur. Ils revendiquent les crimes odieux. Ils annoncent être en guerre et parlent même confortablement des moyens dont ils disposent pour troubler la paix. Ils défient même la police en annonçant leur descente des lieux, soit dans des messages vocaux pré-enregistrés soit sur les ondes de certaines stations de radio. Haïti survivra-t-elle de cette montée en puissance des gangs?
L’État, par son impuissance, le seul responsable de ce cannibalisme. L’État, seul responsable de la gestion de la cité, est complice de ces sangs de citoyens haïtiens versés, bandits ou non.
Dans une société démocratique où l’on parle tout le temps d’état de droit, les gouvernés sauraient poser des questions judicieuses sur ce fait.
Comment dans une localité comme “Barrage” ou “Savien” des armes aussi lourdes et si coûteuses sont-t-elles arrivées? Qui financent armes et munitions de ces jeunes gangsters? Dans quel but, ces gangsters, s’autodétruisent-ils? S’entretuent-ils? Comment arrivent-il à défier la police, à plusieurs reprises, sans qu’aucune mesure drastique ne soit prise pour les éradiquer de façon radicale? Autant, autant, autant.
Dans des rapports de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), des organisations de défense des droits de l’homme telles le RNDDH, FJKL, des noms de grands dignitaires de l’état sont cités d’être de connivence avec ces groupes de gangs, impliqués dans des cas avérés de kidnapping. Pourtant, la justice reste muette, les forces de l’ordre demeurent dans l’impuissance la plus totale et la population est livrée à elle-même.
Le besoin pour les citoyens et honnêtes gens de se sentir en sécurité est de loin combler par cette forme d’État en connivence avec le grand banditisme. Ce vendredi, un jeune universitaire devant un cordon de sécurité formé d’agents d’unités spécialisées voudrait faire le pari qu’aucun policier n’aille déranger un Chef de gang prévoyant d’occuper, une fois de plus, l’aire de Martissant tôt le lundi 28 octobre 2019. L’on connaît tous le pseudo de ce régime en place depuis maintenant 7 ans et 8 mois: bandit légal. Et, chose dite, chose faite. Les bandits, on n’a pas besoin de faire la télé pour en entendre parler ou pour les voir. On n’a qu’à faire un petit coup de pieds au bicentenaire. Dans l’auberge d’un État où règne que le banditisme sans foi ni loi, les citoyens sont réellement foutus.
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