Les haïtiens ne sont certains de rien. Du 19 mars, date à laquelle les plus hautes autorités ont fait part de l’existence de cas de Coronavirus (Covid-19) dans le pays au début d’avril, les sceptiques comme les plus avisés en doutent. Tantôt les gens pensent que les cas sont plus nombreux tantôt ils pensent que la maladie n’est encore sur le territoire. La perception dégagée sur le Coronavirus prend de l’ampleur suivant que l’on y croit ou pas. En somme, un élément très négatif sur une maladie aussi rageuse. Car, ne jouons-nous pas avec le feu en tenant compte du fait que la pandémie fait plier de grands Etats occidentaux? Les nouvelles s’affolent et pullulent quotidiennement dans les grands médias mondiaux sur le fléau de Coronavirus. Déjà plus d’un million d’affectés et des dizaines de milliers de morts dans le monde, et Haïti? Du tâtonnement, du sur place et de la confusion gagnent du terrain.
Les stratégies de communication mises en place par l’administration Moise-Jouthe se révèlent inefficaces. Les incalculables conférences de presse programmées et données au Centre d’Informations Permanentes sur le Coronavirus (CIPC) ne crédibilisent pas la parole publique. L’incertitude, le manque de confiance et l’incompétence des autorités apparaissent au grand jour. Les discordances et incohérences de telle autorité à telle autre s’éclate, des actions non ciblées pour prévenir le Covid-19 claironnent. En clair, l’embrouillement politico-communicationnel jette un pesant d’or sur la gestion faite par Haïti du Coronavirus.
Des mesures sont adoptées dans les médias mais sans effet véritables sur la lutte d’éviter la propagation de la maladie. Ce sont les citoyens de la rue qui ont tout mis au clair cette semaine sur l’attitude des autorités. Ils se font dire que le coronavirus n’est pas en Haïti. Le traitement accordé à un artiste haïtien soi-disant souffert de Covid ayant fait usage du web pour donner sa propre version des faits dévoile des manies insaisissables dans la pratique et la gestion du gouvernement haïtien du virus.
Afin d’éviter la pire catastrophe, l’Etat a l’impérieuse obligation de reprendre la main, de rétablir la confiance et ensemble d’aider la population à se prévenir. Mieux vaut tard que jamais, dit-t-on.
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