Après le travail de la Cours Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) sur la dilapidation du fonds Petro Caribe, il revient à la justice haïtienne de passer à l’attaque. Irrémédiablement, les dilapidateurs épinglés dans les rapports de la CSC/CA doivent se mettre à la disposition de la justice. Cependant, comme toute œuvre humaine, il est à reconnaitre que ces dits rapports peuvent être entachés d’erreurs ou d’irrégularités. Toutefois, les anomalies éventuelles sont à considérer par la défense des uns et des autres présumés dilapidateurs du fonds Petro Caribe par devant l’instance judiciaire.
Ces derniers jours, des interventions et matraquages médiatiques pleuvent dans l’espace public haïtien. Deux arguments sont avancés par les défenseurs des épinglés du rapport de la Cour. Le rapport de la CSC/CA taxé de politiques ou encore ceux épinglés ne sont pas les seuls corrompus, selon eux.
Ces points de vue discréditant le rapport sont autant fallacieux que malhonnêtes. La République en entier sait que les rapports d’enquête sénatoriale de Youri Latortue et de Évalière ont été rejetés parce qu’ils sont réalisés par des politiques. La Cours des Comptes a été plébiscité en raison du fait qu’il soit le bras technique d’État pour auditer les actes administratifs des ordonnateurs et comptables de deniers publics. Sur l’autre aspect avancé, normalement plusieurs rapports sur la gestion des dirigeants de l’État d’Haïti. L’heure est à celui délivré sur la dilapidation de 4 milliards et 200 milles dollars Petro Caribe mal dépensés.
Tout l’argent du peuple haïtien pillé est à rembourser et les coupables doivent être arrêtés, jugés et condamnés. Pas besoin de lunettes pour voir que ces vingt (20) dernières années, les fonds du trésor public, de CIRH et Petro Caribe ne nous ont nullement permis de sortir du sentier de la misère crasseuse. La faute incombe aux corrompus et corrupteurs.
Aujourd’hui, la vigilance citoyenne doit être de mise. Ceux qui banalisent le rapport produit, sous pression de la jeunesse avant-gardiste, par la CSC/CA crachent sur la République. C’est encore pire quand ces détracteurs sont ceux placés au parlement (députés et sénateurs) par ce peuple. Au-delà d’un homme ou d’une structure politique, la bataille engagée contre la corruption concerne la jeunesse actuelle la force réelle du pays.
Un avenir reluisant pour ce peuple dépend d’une saine et équitable justice rendue. Les palabres d’un groupe de politiques, journalistes dans les médias ou de propagandistes sur les réseaux sociaux sont insuffisant pour détourner du combat afin d’avoir le procès. Des diversions arriveront surement mais en tant que citoyens il nous faut être vigilants.
© Tous droits réservés – Groupe MagHaiti 2019