Des avocats franchissent une nouvelle étape dans leur mouvement exigeant entre autre le renvoi du Commissaire du gouvernement Clamé-Ocnam Daméus, ce lundi 05 novembre 2018. Ils ont verrouillé ce matin toutes les barrières à l’extrémité donnant accès au Palais de Justice, ainsi que le bureau service de plainte, légalisation, adoption, arpentage, exequatur. Et, la grande barrière principale est barricadée avec des voitures.
Eparpillés dans la cour du Parquet, ils veulent que la justice règne dans ce dossier. « Nous lutterons jusqu’au bout pour que tous les policiers qui ont malmené les avocats soient jugés correctement. Voilà pourquoi nous utilisons une autre étape dans la lutte », a déclaré un avocat ne voulant pas mentionner son nom.
Sur la cour du tribunal de première instance, les policiers du commissariat de Port-au-Prince qui ont été présent dans un pickup immatriculé 1-00582, ne peuvent pas laisser l’espace. « Nous sommes bloqués à l’intérieur de cet espace. J’ai contacté Bob-C de Radio Caraïbe et d’autres radio, mais je ne les ai pas trouvé. Les avocats nous ont pris en otage», se plaint un policier à MagHaïti.
Pour Me Jules Frantz, avocat engagé pour la libération nationale d’Haïti, ce pays n’est pas dirigé. « On ne peut pas parler en Haïti d’État de droit, car il y’a trop de négligence aux niveaux des autorités étatiques. Imaginez-vous qu’un dossier, aussi simple qu’il soit, fait autant de bruit en Haïti. Les autorités n’ont pas pris leur responsabilité», a-t-il relaté pour les journalistes qui étaient sur place.
Il affirme que dans le cas du Directeur Départemental de l’Ouest, il y’a flagrant délit. « Il a beaucoup de légèreté dans ce droit. Il faut que le commissaire juge ces policiers-là», a-t-il continué.
Ce mouvement intervient environ 2 semaines après la réunion en Assemblée Générale au cours de laquelle les avocats du Barreau de Port-au-Prince avaient demandé la mise à pied de Clamé-Ocnam Daméus et l’arrestation des 4 policiers dont le Directeur Départemental de l’Ouest, Berson Soljour, après qu’ils aient malmené plusieurs avocats du Barreau de Port au Prince.
Cependant, les personnes arrêtées qui doivent être présentées devant leur juge «n’arrivent pas à le faire car aucun avocat ne va défendre un client. Mais, depuis la semaine dernière, on a remarqué que les juges ont entendu des personnes sans la présence d’avocat. C’est un problème car on a violé le droit de ces personnes», a-t-il conclut.
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