Suite à l’appel de plusieurs organisations des droits humains, de l’opposition et de la société civile, des milliers de manifestants ont gagné les rues de la capitale et de plusieurs villes de province ce dimanche 14 février 2021, pour dire non à ce régime dictatorial et exiger le départ de Jovenel Moïse, dont le mandat est arrivé à terme le 7 février dernier.
En effet, depuis 11 heures du matin, la marche annoncée par plusieurs organisations a débuté au Champs-de-Mars sur la place Constitution. Les nombreux manifestants ont pris la direction du Carrefour de l’Aéroport en passant par Lalue et Nazon. Arrivés au Carrefour de l’Aéroport qui était le second point de rencontre, ils étaient des milliers à emprunter l’autoroute de Delmas. Une foule immense, dont la plupart des participants étaient vêtus en blanc, munis de pancartes contenant des slogans contre la dictature et la corruption.
Des barricades enflammées ont été érigés tout au long du parcours de la manifestation.
Toutefois, aux environs de Delmas 60, la marche qui s’était déroulée pacifiquement, sans grands incidents a été dispersée par les forces de l’ordre. Ces derniers ont bloqué l’autoroute, empêchant aux manifestants d’atteindre leur destination à Pétion-ville. Des échauffourés ont alors eu lieu entre forces de l’ordre et manifestants, ce qui a entraîné des affrontements entre les deux camps. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc pour disperser la foule.
Les protestataires ont dû emprunter d’autres voies pour atteindre les artères de Pétion-Ville.
Bilan de la manifestation, un jeune homme tué et brûlé à côté d’une motocyclette par des individus non-identifiés à Delmas 95, et plusieurs dizaines de personnes blessées par des projectiles en caoutchouc, parmi elles un journaliste de Capital FM et de Machann Zen. Une voiture incendiée et plusieurs autres sabotées dans la commune de Pétion-Ville en guise de réaction à la répression policière.
A signaler que des manifestations contre la dictature ont été aussi organisées dans des grandes villes de province comme Mirebalais, Cap-Haïtien et Les Cayes. Tandis que le président de facto et son gouvernement danse le carnaval dans la ville de Port-de-Paix.
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