Depuis longtemps, communiquer des informations librement, et chercher sans contrainte des nouvelles ne sont pas chose aisée en Haïti. Au cours de la journée de mobilisation contre la dilapidation des fonds Pétrocaribe, le reporter d’images Fanfan Jean-Louis et le reporter Jean- Chrisnol Prophète ont été sévèrement brutalisés.
Selon les informations recueillies, deux patrouilles de L’USGPN sont à la base de cette réaction. Ils ont emporté les matériels de travail de ces journalistes et ces policiers ont jeté à terre la caméra. Sur son compte twitter, la correspondante de RFI en Haiti, Amélie Baron, mentionne qu’après cet incident, « quand nous sommes approchés avec deux collègues, un des agents a tiré en l’air en notre direction».
Ces policiers, ils reprochaient aux 2 journalistes de les avoir filmé. Cet événement s’est produit à l’entrée de la radio vision 2000, se trouvant à Lalue.
D’un autre côté, un journaliste de la radio-télé Pacifique s’est beaucoup battu par les CIMO à Mirebalais. « On l’a battu parce qu’ il a dit sur les ondes que les forces de l’ordre se sont repliés faute de moyen pour tenir face aux manifestants», déclare un journaliste de la radio Méga étant sur place.
La liberté de la Presse qui est étroitement liée à la liberté d’expression et d’opinion, consacrée par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme en son article 19, a été acquise en Haïti au prix de multiples sacrifices consenties par des journalistes-militants étaient exposés au danger. Cependant, très souvent, un journaliste est victime au cours de son travail, soit par des parlementaires, soit par des policiers.
La liberté de la presse est un combat quotidien et permanent. MagHaïti présente ses sympathies aux journalistes qui ont été victimes.
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