Des milliers de personnes ont investi les rues de Port-au-Prince et de plusieurs autres villes d’Haïti ce 17 octobre dans le but d’exiger la reddition des comptes sur le fonds Pétrocaribe estimé à 3.8 milliards de dollars dilapidés de 2016 à 2018 dans le pays et le départ du Président J. Moïse. Tels ont été les objectifs principaux de ces mobilisations initiées tôt ce jour, coïncidant à la commémoration de la mort de Jean-Jacques Dessalines, Père Fondateur de la nation.
À Port-au-Prince, la manifestation a été émaillée de violences, notamment au Champs de Mars, quand policiers et protestataires s’affrontaient. Bien avant, en milieu de la journée, les agents de corps spécialisés de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui lançaient des pierres sur certains établissements hôteliers et commerciaux à Pétion-Ville.
Dans la cité d’Antoine Simon (Cayes), plusieurs blessés ont été enregistrés. Du coup, Synal Jean Nesly, a été décédé à l’hôpital OFATMA des Cayes suites à des blessures. Les manifestants des Cayes, environ quelques milliers, accusent la Police National d’Haïti comme responsable de cet assassinat.
La délégation départementale du Nord ainsi que le bureau de la Mairie du Cap-Haïtien ont été attaqués par les manifestants en colère dans la deuxième ville du pays.
Ouanaminthe, Mirebalais, Jacmel, Hinche, Gonaive , Saint-Marc et Jérémie ont été les autres villes où les mêmes messages revendicatifs tendant vers le procès des dilapidateurs des fonds Pétrocaribe.
Photos: Thed Metelus et Max Fotografi
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