Le pays est à la deuxième semaine depuis le lancement de la nouvelle année académique 2020-2021, soit le lundi 9 Novembre dernier. Pour cette nouvelle année, le calendrier scolaire prévoit cent soixante douze (172) jours de classe, cependant des écoles de certaines zones de la capitale, notamment dans les quartiers de Bel air, Maya, Rue st martin et La saline ne savent pas encore à quand elles reprendront leurs activités.
Huit cent soixante (860) et mille trente deux (1032), ce sont les nombres heures prévues par le Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle(MENFP) pour, respectivement, le fondamental et le secondaire de cette année scolaire. Toutefois, aucune décision n’a été prise pour que ces enfants qui fréquentent ces écoles et qui pour la plupart habitent aussi ces quartiers puissent rejoindre les bancs de l’école. Alors qu’on ne compte pas moins de cinq écoles nationales, une cinquantaine d’écoles privées et 3 lycées notamment le lycée de la saline, le lycée Alexandre Pétion au Bel air et le lycée Pierre Eustache Daniel Fignolé situé à Delmas 6, ruelle Mayar.
Selon le directeur d’un de ces lycées qui requiert l’anonymat, le MENFP a ignoré totalement l’existence de ces établissements scolaires publics, destiné à desservir les plus vulnérables. Il fustige le comportement de l’état dans cette affaire puisqu’ils ont adressé, pas moins de quatre(4) correspondances au Ministre Pierre Josué Agénor Cadet, en vue de lui informer de la situation, mais rien n’a été fait. Au contraire, le Ministre s’est contenté de leur signaler “qu’il n’est pas la Police nationale“.
Même son de cloche du côté des directeurs des écoles privées qui se rejoignent sous le chapeau du regroupement des écoles de la première circonscription(Repreci). Quant à eux, ils menacent d’organiser une marche pacifique dans les rues de Port-au Prince pour exiger que l’État assume ses responsabilités envers ses enfants. Puisque, le droit à l’éducation est garanti par la constitution, ce qui oblige les autorités gouvernementales d’établir les conditions nécessaires.
À rappeler que, la situation sécuritaire de ces quartiers est en lambeaux depuis l’éclatement de l’affrontement qui oppose le quartier Bel air et le groupe gang dénommé G9 an fanmi e alye dirigé par Jimmy Cherisier alias, Barbecue un ancien policier, réputé proche de l’administration de Jovenel Moïse.
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