Dans un rapport intitulé, menaces et intimidation du président de la République, des organisations de promotion et de défense des droits humains disent NON au retour à la dictature, un consortium d’organisations de promotion et de défense des droits humains dont Sant Karl Levêque (SKL), Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) revient sur les propos tenus par le Président de la République, Jovenel Moise au cours des fêtes de fin d’année en décembre dernier.
« N’ayant aucune intention de démissionner de la fonction présidentielle, il a décidé de mettre certaines personnes de côté. Celles-ci risquent d’être victimes d’accidents si jamais il les retrouve au travers de son chemin. Des sept (7) têtes qu’il a lui-même informé avoir ciblées, trois (3) sont déjà tombées », avait affirmé Jovenel Moise le 22 décembre 2019 et noté par ces organisations de défense de droits humains.
Ces récentes déclarations faites par le Président Jovenel Moïse selon les organisations de promotion et de défense des droits humains se disent vivement préoccupées. « Ce nouveau discours incendiaire du président Jovenel Moïse, prononcé à quelques jours de la caducité du Parlement prévue pour le deuxième lundi du mois janvier 2020, doit interpeller la conscience de tous les citoyens-nés. Ce discours démontre sans équivoque la velléité du président d’instaurer un régime dictatorial dans le pays et son mépris pour les principes de gouvernance démocratique et le respect des droits humains », estiment les organisations signataires de la présente.
Ces menaces sont aussi proférées, notent les organismes de défense des droits humains, dans un contexte où les institutions chargées de lutter contre la corruption sont affaiblies et où le gouvernement exerce une répression systématique contre la population qui exige de meilleures conditions de vie ainsi que la reddition de compte particulièrement dans le cadre du dossier PetroCaribe.
En guise de rappel, ces organisations de promotion notent que la déclaration du Président Jovenel Moïse constitue, aux vœux des articles 19, 28 et 31 de la Constitution de 1987, une menace aux libertés d’expression et de réunion et au droit à la vie de la population haïtienne en général et des opposants politiques en particulier. « Les menaces du président Jovenel Moïse constituent un appel à la violence lancé à ses partisans et groupes armés illégaux en vue de les porter à intensifier leurs actes criminels », mentionnent les défenseurs de droits humains.
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