Dans un rapport détaillé sur l’évolution de la situation des droits humains en Haïti dans le contexte du Covid-19, le RNDDH et ses structures régionalisées a fait savoir que la situation générale des droits humains en Haïti est aujourd’hui encore très préoccupante.
L’Organisme de défense des droits humains a visité les principaux hôpitaux ainsi que les centres de détention au niveau du territoire national afin de dresser un panorama sur la situation des droits humains depuis l’État d’urgence sanitaire décrété le 19 mars 2020 jusqu’à la date du 5 mai 2020.
“Bien avant l’apparition du Covid-19 en Haïti, les hôpitaux et les centres de santé étaient totalement démunis, conséquemment, inaptes à prendre soin des personnes atteintes du Covid-19“, a constaté le RNDDH dans ce rapport.
Suivant ce rapport, à côté du manque de matériels flagrant dans les hôpitaux et centres de santé, le personnel ne dispose pas d’informations adéquates en vue de référer les personnes présentant les symptômes du Covid-19 aux centres de prise en charge et, de plus, le protocole de prise en charge n’est pas clairement établi pour tous les hôpitaux et centres de santé.
Le RNDDH plaide en faveur de l’augmentation de la capacité du pays en unités de soins intensifs dans le but de pouvoir maintenir en vie et en même temps, plusieurs personnes malades et l’aménagement des espaces de quatorzaine dans les centres hospitaliers du pays, pour l’isolement des personnes infectées par le Covid-19. Il convient également, selon les recommandations du RNDDH, de procéder à la formation de personnes habilitées à faire le test et/ou les prélèvements sur les personnes suspectées d’être atteintes du Covid-19, dans les chefs-lieux des départements géographiques du pays et d’approvisionner les centres de santé et hôpitaux en matériels nécessaires dont des blouses spéciales, des gants, des masques de protection, des lunettes de protection, des gels nettoyants, de l’alcool.
Dans le domaine de la justice, le rapport du RNDDH recommande de s’assurer que les ordres de libération des détenus-es respectent les critères fixés par les autorités judiciaires, de se pencher sur les dossiers de détenus-es dont les cas nécessitent une attention particulière ; d’enquêter sur les cas de bastonnade, d’agression physique et verbale enregistrés et prendre les sanctions qui s’imposent, à l’encontre des policiers fautifs.
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