Le meurtre de la jeune Evelyne Sincère retrouvée à Delmas 24 le 1er Novembre dernier a ébranlé les fondements de la société haïtienne. De nombreuses réactions venant de toutes parts s’en sont suivies. Des marches, des challenges ont été exécutés pour exprimer le ras le bol et l’indignation générale. Un mémorial a même été dressé à la mémoire de la victime, pour que plus jamais un crime pareil ne se reproduise dans le pays. Toutefois le flot de criminalité ne s’est pas pour autant tari en Haïti.
Le 1er Novembre 2020, Anise Boirond, une jeune femme de la commune de Torbeck disparaît selon l’agence de Presse Ted Actu. Elle assistait avec son compagnon à une cérémonie de guédé qui aurait mal tourné. Partie avec un inconnu à moto, elle n’aurait plus donné signe de vie. Après des jours de recherche, son cadavre est finalement retrouvé 10 jours plus tard dans un coin isolé, en état de décomposition..
Le 8 Novembre à Montrouis, des individus armés ouvrent le feu sur le Pasteur Jean François et sa femme enceinte. Il meurt sur le coup, sa femme décède le lendemain de l’attaque des suites de ses blessures. Ce double meurtre a causé plusieurs réactions violentes et de vives tensions sur la route nationale no1.
Ce 11 Nouvembre 2020, Juventa Cantave, 23 ans à trouvé la mort dans des circonstances plutôt troublantes. Son cadavre est retrouvé chez son employeur m qui était sur place. C’etait le premier jour de travail de la victime car elle venait de se faire embaucher, selon l’avocat de la famille. La police s’est saisi de l’enquête mais aucune communication n’est encore à signaler.
Ces nombreux cas font parties d’une longue liste de victime. Des cas de kidnappings, de meurtres, de vol et d’agressions sont monnaies courantes ces derniers jours en Haïti. Entre impunité et enquêtes qui se poursuivent, la situation qui règne actuellement inquiète plus d’un. La peur au ventre, le passage du pays à l’heure d’hiver augmente l’inquiétude déjà existante car si en pleine journée, la population est livrée à elle-même, à la nuit tombée c’est encore pire et l’alternative c’est de se terrer chez soi.
Contrairement aux différents rapports des organismes de défense des droits humains qui dévoilent les liens entre les gangs armés et le gouvernement en place, le président Jovenel Moise a banlancé la responsabilité de la monté de l’insécurité sur l’opposition et sur d’autres secteurs dans son intervention sur Radio Télé Métropole cette semaine. “Ils avaient annoncé qu’ils avaient lutté d’une toute autre façon, avec d’autres stratégies” avance Jovenel Moise.
Le chef de l’État a par ailleurs invité les journalistes à questionner le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti sur la montée de l’insécurité. De ce fait, le responsable de la bonne marche des institutions du pays se lave les mains comme Ponce Pilate.
© Tous droits réservés – Groupe Média MAGHAITI 2020