À l’occasion d’une audience tenue le jeudi 7 octobre à la commission des affaires étrangères de la chambre des représentants des Etats-Unis, l’ex émissaire Daniel Foote a affirmé que le PM Ariel Henry et le Parti haïtien Tèt Kale (PHTK) constituent un blocage à la crise haïtienne.
“J’espère que les Etats-Unis cesseront de soutenir le gouvernement Henry. Je crois que les groupes sont très proches d’un accord, tant que les Etats-Unis n’insistent pas sur l’implication d’Henry, nos interventions politiques en Haïti n’ont jamais fonctionné, je me sens responsable, nous avons toujours priorisé la stabilité sur les causes profondes de l’instabilité”, déclare-t-il.
Après avoir jugé le gouvernement actuel de ne pas être crédible, il a également déclaré que : “la partie dirigeante PHTK a mis Haïti où il est aujourd’hui. Je ne crois pas qu’il doit faire partie de la solution.”
“Je pense que notre politique actuelle manque de respect envers le peuple haïtien, ce que notre pays a fait maintes et maintes fois par le passé”, poursuit Foote. ” Nous avons en quelque sorte choisi Martelly et la même chose s’est produite avec Moïse”, ajoute-t-il.
Par ailleurs, concernant les déportations massives des migrants haïtiens qui lui ont poussé à démissionner parce qu’il jugeait ces déportations inhumaines, Foote affirme qu’il n’était pas au courant de ces actions. “Personne ne m’a posé de question sur les déportations. J’ai découvert cela dans les nouvelles. En tant qu’envoyé spécial, je pensais que quelqu’un m’aurait demandé mon avis. Je ne pouvais pas être associé à ces mauvais traitements. Les expulsions sont illégales”, déplore Foote.
L’ex-envoyé spécial a fait ses déclarations concernant Ariel Henry et le PHTK, un jour après la plainte déposée par Martine Moïse contre le Premier ministre en fonction et d’autres personnes citées dans l’assassinat de Jovenel Moïse.
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