Instigateur de La vie en couleur, Bòbèch powetik, Yon koulè yon nanm et Jedi Penti.
Wismy Faustin se place comme l’un des étoiles montantes de la peinture en Haïti. Etant un passionné du troisième art, il l’utilise comme étant un outil de combat dans l’idée de renforcer les rapports entre les artistes et le grand public, de démocratiser la peinture tout en déconstruisant le discours dans lequel on considère les peintres comme des fous.
«En vrai ! Ce n’est pas moi qui ai choisi la peinture comme métier mais plutôt l’art qui m’a choisi comme un esclave de création. Depuis mon enfance j’aimais dessiner en salle de classe sur les bancs, les bouts de papier et les murs de mon établissement scolaire ; j’ai continué à le faire consciemment ou inconsciemment partout.» déclare-t-il.
C’est en 2015, alors âgé de 15 ans, qu’il a passé d’emblée dans la phase supérieure de cet art après avoir suivis un atelier de formation avec un grand peintre Petit-Goavien, Roody Saincilia. Un an après, il rejoint l’atelier de son grand frère Evelt Faustin pour mieux affiner son art et se lancer non sans langueur dans la création artistique. Il n’est pas resté sous ses ailes trop longtemps puisqu’il voulait commencer à projeter des expositions individuelles et participer dans diverses activités socioculturelles comme peintre et c’est ce qu’il fit.
Wismy a déjà exploré plusieurs courants picturaux comme l’impressionisme, le surréalisme et l’art abstrait. Il avoue qu’il n’a pas vraiment un courant préféré c’est pourquoi il clame haut et fort qu’il a un cœur pour aimer la peinture totalement mais par contre chaque artiste à une manière de peindre et la manière est liée à un courant alors que chaque courant est associé à une période.
Livakte Camping, Foire de la montagne de Vallue, Art-gonav, Goûter-Littéraire, Festival des idées, Marathon du livre, Festival trip kalbas sont divers programmes culturels qui ont vus exposer les tableaux du jeune peintre qui, avant tout, se veut révolutionnaire. «J’ai peint une toile qui a pour titre : Conformation moderne. Je pense que nous ne pouvons pas parler d’une révolution en absence des couleurs, chaque couleur possède une dimension de révolte de sentiment et d’une sensation patriotique.» lâche-t-il en s’appuyant sur l’une de ces citations les plus connues : «La peinture n’est pas seulement une question d’esthétique mais il est aussi un outil de combat, l’art peut changer le monde.»
Wismy est né à Vallue dans la 12ème section communale de Petit-Goâve. Il a fait ses études primaires à la 6ème A.F dans sa localité de naissance dans une école communautaire et après, il arrive en plein cœur de la grande ville pour ses études secondaires au Lycée Faustin Soulouque en 2012 jusqu’à ce qu’il obtint son baccalauréat.
Parmi toutes ses alternatives Jedi Penti est en autres sa meilleure réalisation au sein de sa ville natale. Cet activité qui a vu le jour le 05 Août 2022 a continué de faire son parcours dans plusieurs espaces géographique du pays comme par exemple la ville de Port-au-Prince en l’occurrence les champs de masse et la ville de Delmas soit Delmas 24 et 75 ce qui lui donne d’emblée une dimension nationale.
À noter que ce dernier est une grand passionné de littérature, il se donne à cœur joie dans l’écriture de textes poétiques. Etant donné ce aller-retour entre la peinture et la poésie, il essaye de faire comprendre à tout le monde le rapport entre les deux arts quand il produit dans chaque discipline en particulier. Pour lui, la poésie et la peinture sont comme la lune et le soleil, le jour et la nuit, l’akasan et son sirop. Il croit dur comme fer que celle-ci est la jumelle de la peinture tout comme la peinture est sa jumelle. Pour étayer sa position, il partage même sur les réseaux sociaux une citation qu’il a pensée par lui-même : «la peinture est la poésie qui vit dans les mots pour faire éjaculer des pensées psychologiques.»
Wismy Faustin a un rêve comme tous les jeunes créateurs qui ont soif d’apporter leurs pierres angulaires dans le changement du pays, son rêve à lui c’est d’implanté une académie de peinture nationale, un musée d’art, et de continuer à pratiquer la peinture partout et ailleurs tout en créant et/ou réalisant des activités au profit de la culture haïtienne sur toute la surface de ce globe.
Romy Jean François
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