Winy Leszczynska Lundi est le nom de la représentante haïtienne qui a participé à la 30e édition du concours de beauté Reina Hispanoamericana qui depuis 1991 réunit chaque année en Bolivie près d’une trentaine de candidates provenant des pays d’origine ou de langues hispanophone.
Si certains pensent que les concours de beauté sont faits uniquement de ce qu’on montre aux écrans, de belles rencontres extraordinaires, des visites touristiques, des défilés époustouflants et de tant d’autres choses merveilleuses, ils se trompent. Pour la miss Winy Lundi, cette aventure a été couronnée d’embûches et des difficultés non anticipées.
Par manque de planification ou manque d’intérêt de la franchise en Haïti, l’enfant de l’Île de la Gonâve, ayant à son actif plusieurs trophées en tant que reine de beauté ou en tant qu’artiste, a vécu un véritable enfer avant et pendant le concours. Classée dans le top 12 Reina hispanoamericana, Winy L.Lundi confie qu’elle aurait fait beaucoup plus d’impact s’il y avait eu une planification méticuleuse de la part de la franchise en Haïti qui était responsable de l’envoyer y participer.
Dès son arrivée à l’aéroport, elle a dû acheter 3 tickets d’avion à cause d’une nouvelle loi appliquée pour tous les Haïtiens qui demandent un visa de transit pour Panama.
Malgré cette dépense, dès son arrivée à l’aéroport à Punta Cana, elle a rencontré d’autres difficultés puisque malgré son écharpe et sa lettre d’invitation pour le concours, les Dominicains lui ont exigé une attestation bancaire ainsi que sa réservation d’Hôtel pour la Bolivie. Des documents qui ne sont souvent pas recommandés puisque les membres organisateur se disent d’assurer la prise en charge de chaque postulante.
” Les Haïtiens sont tellement minimisés ailleurs, pendant tout le processus, les autres voyageurs n’ont eu aucun problème tandis que moi, je ne me souviens même pas combien de fois, on a vérifié et revérifier mon passeport. Au moment où je m’apprêtais à prendre l’avion, il y a une dame qui a même gratté uniquement mon passeport pour vérifier s’il est faux au pas en me demandant de montrer à plusieurs reprises mon ticket de retour tout simplement parce que je suis haïtienne” a expliqué Winy L. Lundi.
Les problèmes rencontrés sont dus uniquement au manque de professionnalisme de la part de la franchise responsable des miss en Haïti dénommée chris, car cette dernière n’a pas eu la responsabilité de s’en charger des frais d’inscriptions, les frais de voyage, des habits, selon la reina hispanoamericana Haïti, son costume national était préparé par elle ainsi que la location de sa magnifique robe ou même de travailler avec elle sur la façon de défiler, de prendre la parole.
Par ailleurs, contrairement à certains Haïtiens qui par manque d’informations pensent que les concours de beauté sont superficiels, Winy L.Lundi explique qu’en Bolivie, on utilise le concours pour faire progresser le pays, pour exposer les designers, les entreprises.” J’aimerais que les ministres de la Culture,des affaires etrangères prennent au sérieux les concours de beauté car il ya beaucoup de potentatialité la-dedans.
Bethaida Bernadel
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