Il a choisi d’évoquer la relation tendue qui existait entre son père et lui lorsqu’il était enfant. Samuel Mécène, natif de Saint-Marc, va publier son premier livre intitulé “Tels fils” dans lequel il décrit la réalité poignante à laquelle il a dû faire face.
Âgé de 26 ans, ce jeune auteur passionné de la vie et de la littérature nous raconte que cette histoire avait été prédestinée à être racontée. Mécène s’est surtout penché sur son enfance, car étant devenu un jeune homme mûri d’esprit, le besoin de raconter ses vécus avec son père a pris le dessus.
“J’ai écrit ce récit parce qu’il me tenait à cœur de parler, par le prisme de la fiction, de cette partie de ma vie : mon enfance“, dit-il. Il poursuit en citant Jean D’Amérique qui lui-même a écrit “après tout l’enfance est une blessure dont on ne peut se laver“. En outre, avec cette histoire personnelle, il a également pris le temps de parler de divers sujets qui selon ses pensées, pourraient intéresser tout le monde.
Cependant, en présentant son histoire qui n’a pas encore été publiée, celui qui a passé toute son enfance aux Gonaïves, nous met en déroute de comprendre autrement son livre. Il explique qu’il s’en est servi comme appât pour passer à autre chose et qu’on doit considérer ce récit comme une autobiographie, qui n’est autre qu’une “autofiction” pour lui.
“Mon récit “Tel fils”, est une autofiction. Je me suis inspiré d’une bonne partie de mon enfance pour l’écrire. J’y raconte en effet, la relation agitée que j’avais, enfant, avec mon père. Mais ce récit, je l’ai dit, est pour moi un pont pour rejoindre l’autre“, soutient-il.
Auteur et rédacteur actuel à C3 Éditions, Samuel Mécène ne peut ignorer l’effet de l’encre aujourd’hui. Toutefois, il nous confie qu’il a dû abandonner quelques années plutôt ses études en relations internationales à l’Institut National d’Administration, de Gestion, et des Hautes Études Internationales (INAGHEI), sans mentionner plus de détails.
L’ancien collaborateur de Balistrad et de Rektili, a mis le point sur d’autres points dans ce livre. Ceux-ci ayant rapport au patriarcat, aux droits de la femme, et aussi à la religion, qui sont des sujets sociétaux qui devraient attiser la curiosité de tous.
Entre temps, il espère qu’à la publication de cet ouvrage le public en sera rassasié. Conscient qu’à cet instant il ne sera pas responsable de la compréhension des lecteurs, il prévoit déjà que tous auront peut-être une déduction plus différente que d’autres. Dans le but d’apporter son point de vue, il souligne qu’il est important de poser un regard sur “Tel fils” comme une histoire racontant une relation père-fils dans un village d’Haïti.
“J’espère que le récit entier plaira à beaucoup de monde. Mais en vrai, chacun en fera une déduction. Le texte une fois livré au public, je ne suis pas certain que l’auteur puisse faire grand-chose pour le sauver”, conclut-il.
Achille Marie Mika
© Tous droits réservés – Groupe Média MAGHAITI 2023