La Rwandaise Louise Mushikiwabo a été nommée à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ce vendredi 12 octobre 2018 à Erevan, en Arménie remplaçant ainsi la canadienne d’origine haïtienne Michaelle Jean.
En effet, Les délégations rwandaise et française ont confirmé qu’un consensus avait été trouvé à l’occasion du huis-clos entre les chefs d’État et de gouvernement membres de plein droit selon le site rfi.fr
Née le 22 mai 1961 à Kigali, Louise Mushikiwabo est la ministre des affaires étrangères du Ruanda. Son choix a suscité des critiques, alors que le Rwanda a précédemment remplacé le français par l’anglais comme langue scolaire obligatoire. Mais cette consécration de cette proche du président Kagame est perçue comme un retour de l’OIF dans son giron d’origine, l’Afrique.
L’extrême droite et l’extrême gauche française ont critiqué mercredi, le soutien apporté par la France à la candidature de la Rwandaise Louise Mushikiwabo, à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). En effet Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont dénoncé ce qu’ils appellent un marchandage politique. «Je suis indignée que la France puisse soutenir une ministre de Kagame (le président du Rwanda, NDLR) qui est violemment anti-française, d’un pays qui a choisi de faire de l’anglais sa langue d’enseignement, sa langue d’administration, qui a tourné le dos au français» a déclaré la présidente du Rassemblement national.
Le Rwanda est le pays le moins qualifié pour ce poste, ont estimé certains geopolitologues. Certains ont pensé que Michaelle Jean avait eu la difficulté d’imposer son leadership dans les pays de la francophonie notamment certains pays de l’Afrique.
Pour beaucoup, le choix du Rwanda est politique. Un expert en la matière explique que « la France et le Canada veulent devenir des partenaires du président Paul Kagame. En élisant la Rwandaise Louise Mushikiwabo à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), c’est la meilleure manière de reconquérir peu à peu les espaces perdues.
La secrétaire générale sortante a été sacrifiée sur l’autel des intérêts et de l’hégémonie, ces dépenses inutiles pour son appartement à Paris et sa première rencontre avec Emmanuel Macron en 2017 sont les principales causes du non renouvellement de son mandat selon le journal canadien The Star.
Michaelle Jean est née en Haïti en 1957. Elle a été Gouverneure Générale du Canada de 2005 à 2010, envoyée spéciale de l’UNESCO de 2010a 2014. Très amère face à cette défaite, elle a clôturé la séance du Jeudi par un discours offensif centré sur les valeurs de l’OIF.
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