Port-au-Prince, le 22 Février 2021._ Alors qu’elle devait intervenir sur la crise institutionnelle du pays, sur l’insécurité criante et la mission du Bureau Intégré des Nations Unis en Haïti (BINUH), Mme Helen La Lime, la cheffe du BINUH, a déclaré au Conseil de Sécurité des Nations-Unies que le nombre de manifestants contre la dictature instaurée par Jovenel Moïse le 14 février dernier n’était qu’une minorité.
Selon la représentante spéciale des Nations-Unies en Haïti, le nombre de manifestants contre le retour de la dictature en Haïti ne dépassait pas les 3.000 protestataires. Bien que plusieurs médias locaux et internationaux aient reporté que cette foule immense qui marchait le dimanche 14 février en Haïti avoisinait les dizaines de milliers de gens.
À l’issue de cette déclaration jugée anti-démocratique et non professionnelle de la part de madame La Lime, plusieurs organisateurs s’interrogent sur la vraie mission de la représentante spéciale des Nations-Unies en Haïti et se disent scandalisés de ce comportement outrageusement partisan.
Selon ces organisations, la position du BINUH aujourd’hui, en dépit de la vassalisation des pouvoirs législatif et judiciaire par Jovenel Moïse, met à nue l’échec de la Mission des Nations-Unies en Haïti et montre que le support accordé à l’instauration de la dictature en Haïti par le BINUH est à dénoncer.
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