Dans une note date du 5 janvier 2020, le Parti Fusion des Sociaux-Démocrates Haïtiens (PFSDH) à travers sa Présidente, Edmonde SUPPLICE BEAUZILE, place l’année en cours sous le signe de la rupture et d’un nouveau départ.
« Au début de la nouvelle année, la question qui se pose à nous tous et à nous toutes est la suivante : qu’allons-nous faire de ces gouvernants qui ont fait la preuve qu’ils sont inaptes à nous sortir de cette crise politique et institutionnelle ? Dans quelques jours se sera la fin de la 50ème législature . Allons-nous attendre pendant deux longues années qu’un président honni, rejeté par l’immense majorité du peuple haïtien, qui a perdu le contrôle de la situation et qui s’est révélé incapable de gouverner, achève de désagréger le tissu social et économique de notre pays? », s’interroge la Fusion.
Le Parti Fusion revient sur une année 2019 catastrophique pour le pays. « 2019 est déjà du passé. Beaucoup d’évènements importants se sont produits dans le courant de cette année. Tout le monde y a assisté en direct. Il n’est donc pas nécessaire de les rappeler tous ici. Mais à bien des égards nous pouvons dire qu’il s’agit d’une année charnière qui devrait être retenue dans notre histoire comme le point de départ du changement tant attendu pour notre pays. 2019 peut être considérée comme l’année du réveil citoyen. Depuis plusieurs années le peuple haïtien semblait apathique, désabusé et désintéressé à son propre sort. Hormis les élections de 2006 qui ont vu un taux de participation élevé, nos compatriotes, pour des raisons diverses ont choisi de bouder les urnes, ils ont ainsi laissé une minorité choisir à leur place ceux qui devaient diriger notre pays », lit-on dans cette correspondance de la Fusion en ce début d’année.
Suivant Edmonde Supplice Beauzile, en 2019, tous les secteurs de la vie nationale se sont réveillés, ils ont fait entendre leur voix, ils ont exprimé leur ras-le-bol et ils ont fait connaitre à nos dirigeants qu’ils en avaient marre de la corruption, de l’insécurité, des crimes d’état, de la mauvaise gouvernance, de la dégradation constante de l’économie nationale, de la cherté de la vie et surtout de leur incapacité manifeste à assurer le bon fonctionnement des institutions. Ils ont dit Assez. « Il faut que quelque chose change au pays de Toussaint, de Dessalines, de Christophe et de Pétion. Ils ont réclamé des changements significatifs, une vraie révolution dans la manière de conduire les affaires de la nation », martele-t-elle.
En guise de rappel, la dirigeante de ce parti soutient que dans les premiers mois de l’année écoulée, le Parti Fusion des Sociaux-Démocrates Haïtiens fidèle à ses valeurs, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour tenter de trouver par le dialogue et la concertation un accord politique. « Les efforts consentis avec d’autres partenaires politiques se sont heurtés à la suffisance de la présidence et à son refus de parvenir à un quelconque compromis responsable dans l’intérêt du peuple haïtien et de la stabilité politique », argue ce parti politique à tendance socialiste.
« Le temps n’est plus aux consultations tous azimuts avec un président qui n’écoute personne et qui fonctionne dans le déni total de la réalité de son rejet par une écrasante majorité de la nation. Pour repartir sur de nouvelles bases les haïtiennes et les haïtiens doivent continuer à se mobiliser et à faire exprimer fortement leur volonté de changement. Les modes d’expression devront être adaptés pour tenir compte des expériences de ces derniers mois, éviter les perturbations inutiles des activités scolaires et économiques et pour faciliter une plus large participation de toutes les couches de la société sans exclusion » déclare la direction de la Fusion.Sur les récentes initiatives entreprises par le Président Jovenel Moise, la fusion croit Il est évident que ce serait une perte de temps et d’énergie que de vouloir entamer une quelconque négociation avec ce président. Il est urgent de nous entendre sur les modalités de son remplacement par un nouveau leadership responsable et accepté par la majorité des secteurs, qui prendra en charge une période de transition au cours de laquelle nous pourrons entamer la rupture que les haïtiennes et les haïtiens appellent de leurs vœux.
Aucun groupe de l’opposition, souligne la Fusion des Sociaux-Démocrates, n’a la capacité de résoudre seul nos multiples problèmes. « C’est uniquement ensemble, dans la concertation et avec un esprit d’abnégation que nous y parviendrons .Il n’y aura pas de changement réel si l’on ne s’attaque pas pour de bon au fléau de la corruption. Manifestement ce président n’en a ni la volonté, ni le courage. Il n’y aura pas de changement réel si l’on ne restaure pas l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire. Il n’y aura pas de changement réel si on ne rétablit pas le respect de la règle de droit. Manifestement ce président n’en a ni la volonté ni le courage. Ce n’est certainement pas en tentant de gouverner par décret qu’il va pouvoir arranger quoi que ce soit. L’année 2020 peut être et doit être celle de la rupture et du nouveau départ pour notre pays », précise la note de la Fusion.
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