Micaëlle Charles vit sa passion de comédienne. Entre son amour pour le métier et ce sentiment d’appartenance à la scène, elle affirme que concrétiser son rêve lui a permis de découvrir l’essence de sa personne. Attentive aux autres et à son environnement, elle pense que le théâtre la permettra de vivre la discipline, le partage et la générosité. Bien disposée à atteindre ses objectifs, elle s’épanouit dans le monde de ses rêves.
Née le 3 mai 1998, Micaëlle a entamé des études de Droit à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques. Un peu plus tard, elle a dû arrêter pour se consacrer au théâtre. En 2019, elle a intégré l’atelier Franck Fouché, un atelier de théâtre et de formation dirigé par Jean Cajou. Au cours de la même année, elle a travaillé avec Ronald Étienne Comédien et metteur en scène. “En 2020, j’ai intégré Acte. Mais ce n’est qu’en 2021 que je me considère comédienne à proprement parler. Disons que de 2017 jusqu’à 2021, je me formais“, affirme-t-elle.
Micaëlle n’est pas uniquement comédienne, elle est aussi blogueuse. Elle tient un blog depuis 2018, sur lequel elle partage de petites nouvelles, quelques poèmes, des idées plus ou moins philosophiques et parfois, des commentaires sur des productions ou œuvres artistiques. Notre comédienne adhère au mouvement féministe. D’ailleurs, elle compte même s’affirmer en tant que telle.
“Déjà, je ne me revendique pas féministe publiquement, en tout cas pas encore. Mais dans mes pratiques quotidiennes, dans mon intimité et dans mes rapports aux autres (particulièrement aux hommes), je suis féministe. Pour l’instant, je me forme et m’informe“, explique-t-elle.
Graduée de l’École d’Art Dramatique, elle a joué dans plusieurs pièces de théâtre telle que “Domitila, et si on me donnait la parole”, mise en scène par Rolando Etienne, “La route et l’Inconnue“, mise en scène par Kavalye Pierre. Durant sa carrière, elle a collaboré avec des figures de proue dans le théâtre comme Gaëlle Bien-Aimé
“J’ai joué dans “ILEGAL“, une création visuelle de Gaëlle Bien-Aimé dans le cadre de la septième édition du Festival Féministe Nègès Mawon. Par la suite, j’ai joué dans la mini-série “Jiji ak zanmi l” yo, texte de Andrise Pierre, réalisé par ladite comédienne. En outre, j’ai participé dans le podcast “Nègès Djougan” ainsi que dans le spectacle“, affirme-t-elle en guise d’expérience en la matière.
Déterminée à évoluer dans le milieu artistique malgré les conditions précaires dans lesquelles évoluent les comédiens, elle n’abandonne pas, car grâce au théâtre, elle estime être une meilleure personne. “J’ai participé au projet de sortie de Stéphanie François, ma camarade à Acte, en tant qu’assistante et comédienne de la mise en scène. Ce fut une adaptation de l’Opéra Poussière, un texte de Jean D’Amérique“, se souvient-elle.
Micaëlle Charles pense que tout est possible si passion et persévérance se mêlent. Cette union conduit au succès de nos initiatives. “Il y a une carence d’encadrement du métier de comédien en Haïti. Ensuite, trouver quelque part où l’apprendre n’est pas évident. Et enfin, il n’y pas de structures adéquates pour des spectacles de théâtre. Par contre, faire du théâtre ou continuer à en faire malgré les circonstances, c’est une forme de résistance“, affirme-t-elle en guise de conclusion.
JOLIBOIS Julia
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