Alors que la nouvelle de l’assassinat du journaliste Diego Charles de radio Vision 2000, et de Antoinette Duclaire surnommée “Netty”, ex journaliste de Radio Télé Pacific, Radio RSF et porte-parole de l’organisme “Matris liberasyon” a plongé la société haïtienne dans le deuil, une fusillade survenue dans la nuit du 29 juin à Delmas 32 a causé la mort de plus d’une dizaine de personnes et de plusieurs blessés par balles.
En effet, depuis tantôt un mois, les actes de banditisme se multiplient en Haïti. Martissant, Grand-Ravine, Fontamara, Cité-Soleil, Delmas, Gonaïves, Saint-Marc, Cap-Haïtien entre autres, le phénomène de l’insécurité semble une évidence et va au-delà de la capitale.
Dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 juin, deux quartiers, notamment à Delmas 32 et à Christ-Roi, ont été l’objet d’un massacre perpétré par des individus non identifiés.
Selon les informations dont disposent notre rédaction, le chiffre s’élève à 15 morts. Tout au long des trottoirs, on pouvait remarquer des corps sans vie gisant dans des mares de sang. Selon un tweet de la chanteuse Rutshelle Guillaume, son grand frère a perdu la vie dans cette fusillade.
Pour l’instant, un mouvement de panique s’installe dans la capitale et ses environs. Des jets de pierres, des tirs nourris sont entendus à Delmas 32.
S’il faut donner un nom à chaque cadavre la liste des victimes de l’insécurité en Haïti serait bien trop longue. Dimanche dernier, un écolier de 21 ans a été assassiné à Saint-Marc. Vendredi dernier, aux Gonaïves, deux commerçantes sont attaquées par des malfrats, l’une a été tuée sur place et l’autre est sortie blessée, sans oublier à l’entrée sud de la capitale, qui compte les morts par dizaines à cause de la fureur des gangs armés.
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