Margelly Danaëv décrit la poésie comme un journal intime dans lequel chaque texte représente une parcelle de sa vie. Le jeune étudiant en Sciences Juridiques à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques s’affirme en tant que poète engagé qui dénonce par le biais de ses écrits toute forme d’injustice dans la société haïtienne.
Né le 6 novembre 1995, Margelly raconte qu’il reproduisait les vécus de Bouqui et de Malice pour son bon plaisir, et qu’en grandissant, il a fini par prendre ses marques. “Je fais de la poésie. La poésie, pour moi, n’est pas qu’un exutoire qui me permet de déverser toutes mes frustrations et indignations, mais elle représente aussi la bulle dans laquelle je m’évade pour me sentir en vie”, nous confie Danaëv.
L’étudiant finissant en Droit fait de ses études sa priorité. Mais il nous confie que malgré tout, il crée toujours du temps pour vivre sa passion. “La poésie est ma bouée de sauvetage, c’est elle qui m’empêche de sombrer quand tout va mal, donc son importance est aussi capitale que mes études” révèle-t-il, en montrant qu’il maintient l’équilibre dans sa vie.
Le jeune poète a aussi entrepris des études de journalisme, mais il a fini par choisir de prendre du recul pour mieux se concentrer sur ce qui lui importe le plus. “À une époque, j’écrivais des textes érotiques. Maintenant, mes textes sont plutôt engagés, et décrivent les dérives de notre société ainsi que les malversations. Nous confie-t-il de surcroît, écrire est sa façon d’évoluer. J’extériorise ce qui me touche, ce qui m’écœure, ce qui me fait peur, mes fantasmes, le beau, la mort entre autres“, déclare-t-il.
Danaëv n’est pas un poète dans l’ombre. Il est au sein d’un collectif de poètes du nom de Plim_men dont il est l’initiateur. Il organise des activités permettant de mettre en valeur de jeunes talents. “Si on ne trouve aucune difficulté dans nos entreprises, à coup sûr, on aura aucune satisfaction en atteignant nos objectifs”, dit-il en en parlant de ses projets.
Le poète a en perspective la publication de ses œuvres. Il dit travailler pour la concrétisation de celles-ci. “En 2017, j’ai écrit de concert avec la talentueuse poétesse Djenn Harlenne Guerrier, un recueil de texte intitulé passion et pleurs dont la publication a été faite par la maison d’édition Kopivit l’action sociale“, ajoute-t-il pour expliquer ses premiers pas dans le monde littéraire haïtien.
Malgré les difficultés rencontrées à cause de la situation socio-politique du pays, Danaëv a tenu bon jusqu’à la production d’un nouveau recueil de texte intitulé “Ardoise de ma mélancolie” ou “konsekans perèz” dont la publication est assurée par Rasin Editions de l’éditeur Romy Jean François.
“Ardoise de ma mélancolie ou Konsekans perèz est un recueil de texte qui peint la réalité actuelle du pays. Il contient deux parties : une en français et l’autre en créole“, explique-t-il.
Son recueil sera en signature le mardi 18 avril à Kit Média. Il espère que son œuvre ravivera un sentiment de patriotisme chez les jeunes et incitera à prendre conscience de la situation actuelle.
Margelly Danaëv Jean continue son travail. Il promet de ne pas s’arrêter, car pour lui, une passion se vit au jour le jour. “Je travaille déjà sur un autre recueil de texte” les cendres de l’oublie “ou” Fant koulis “affirme t-il en termes de perspective”.
JOLIBOIS Julia
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