L’Institut Mobile d’Éducation Démocratique (IMED) dont Kettly Julien est la directrice exécutive dit condamner avec véhémence l’attaque armée orchestrée dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 septembre 2020 contre les locaux de l’organisme de défense des droits humains Fondation Zanmi Timoun. L’organisation qui oeuvre dans la défense des droits fondamentaux de la personne humaine qualifie cet acte de scandaleux et exprime sa
sa révulsion face à ce phénomène d’intolérance qui sévit au sein de la population haitienne et
qui continue à faire des dégâts un peu partout dans le pays. “L’intolérance est une source du non respect des idées contraires partant de violences et de carnages. IMED recommande vivement que les conflits au sein de notre société , où existent des forces centrifuges et des forces centripètes, soient résolus par la voix du
dialogue, car le dialogue est le rempart de la Republique”, lit-on dans un communiqué acheminé à notre rédaction.
Pour l’organisme, trop de sang, trop de haine, trop d’individualisme, trop d’intérêt personnel ont jalonné les 4 dernières
décennies de notre histoire de peuple. Et pas assez de résultats ! Nous pataugeons << nan chimen pedi tan >>.La République brûle et nous regardons ailleurs, a-t-il dit. IMED exige des autorités etablies une enquête célère et impartiale, de façon à identifier les auteurs de cet acte inadmissible qui n’est autre que du fascisme.
L’IMED dit croire que la démocratie n’est pas la pensée unique.”Elle nous fournit des droits et des devoirs.Elle implique le respect des biens privés.Elle s’accompagne, aussi et surtout, d’un esprit de tolérance garant de la paix sociale, de la liberté de conscience pour l’établissement d’une société posées équitablement partagée”, se fait-t-il rappeler.
Dommage, clame l’IMED, I’on assiste douloureusement à la mort des idées. La dialectique des armes remplace l’arme de la dialectique, a-t-il précisé. L’assassinat crapuleux du Bâtonnier et l’attaque à main armée contre le bureau de la Fondation Zanmi timoun, cet organisme de défense des droits des enfants vieille de 20 ans, se doivent d’interpeller la conscience de chaque haitien et haitienne. Ces actes odieux fragilisent les maigres acquis de ce processus de démocratisation, oh! Combien difficile, affirme cette prise de position signée de Madame Julien.
“Les persécutions, d’où qu’elles viennent contre ceux qui ne pensent pas comme nous, représentent un acte
antidémocratique”, argue l’IMED en soulignant qu’une nation est une construction intergénérationnelle faite de fraternité, d’appartenance, et surtout de tolérance et cette vertu spirituelle et sociale constitue l’un des piliers d’une démocratie robuste. Pour l’éclosion
d’une < communauté de bonheur > selon la belle expression d’André Malraux.