Comme annoncé, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a atterri au Canada ce jeudi 27 octobre. L’une des principales raisons de sa visite découle de la volonté des Etats-Unis à accélérer les discussions autour de la nécessité d’envoyer des troupes étrangères en Haïti. Pour cela, ils veulent impliquer le Canada à la tête de l’intervention multilatérale tant souhaitée.
En effet, dans le but de continuer à soutenir le projet de la résolution qu’ils ont rédigé en collaboration avec le Mexique, les États-Unis entament des discussions notamment avec le Canada afin de trouver un pays pour diriger le déploiement d’une force internationale en Haïti. “Mais nous devons le faire pour soutenir un pays partenaire qui dirigera, il y a des discussions intensives en cours en ce moment” a déclaré le secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental, Brian Nichols.
Selon le représentant américain, la date retenue pour que la mission internationale soit prête s’étend sur “le début du mois de novembre” a-t-on lu sur le journal CBC Radio-Canada. Et le rôle de dirigeant principal se joue entre le Canada et d’autres pays qui pourraient le faire, mais pour les États-Unis “le Canada reste le partenaire le plus plausible pour un déploiement rapide”, a souligné le journal.
Par ailleurs, jusqu’à aujourd’hui, le Canada reste toujours sceptique face à cette résolution. Le gouvernement canadien semble avoir un seul objectif pour le moment. C’est “d’aider au niveau humanitaire et pour les besoins primaires des citoyens”, a déclaré un responsable du gouvernement au CBC Radio-Canada, qui a aussi précisé que les problèmes internes d’Haïti ne concernent que le pays.
Pour l’administration Trudeau, les matériels envoyés en Haïti le samedi 15 octobre dernier, constituent à rétablir le rapport de force entre le gouvernement et les gangs. Toutefois, certains acteurs politiques pensent que le niveau de résistance de ces véhicules blindés n’est pas fiable.
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