Après environ une semaine de protestation, la vie semble reprendre son cours normal dans la Cité de l’indépendance ce samedi 17 septembre. Quelques institutions et entreprises privées ont ouvert leurs portes, le transport en commun fonctionne quoiqu’au ralenti.
C’est un tableau différent de ce qu’on a pu voir en début de semaine. Les activités reprennent timidement dans une ville qui est considérée comme l’un des plus grands foyers de protestation contre le gouvernement en place. Même si les banques commerciales sont toujours fermées, plusieurs entreprises comme des supermarchés, des maisons de transfert, des conteneurs transformés en boutiques ont ouvert leurs portes ce samedi.
S’il est vrai que le transport en commun fonctionne, les pompes à essence sont fermées depuis plus d’une semaine. Les personnes qui pratiquaient la vente illicite de carburant devant ces pompes ont littéralement disparu. Sur les axes routiers, les barricades ont été déplacées même si quelques pierres poussent les chauffeurs à enfreindre les lois de sécurité routière.
Par ailleurs, cette initiative serait l’idée des manifestants qui ont accordé deux jours de pause à la population. Selon les rumeurs qui circulent dans la cité de Jacques Stephen Alexis, les manifestations reprendront lundi prochain pour exiger le départ du Premier ministre Ariel Henry.
À rappeler que cette semaine, plusieurs scènes de pillage ont été enregistrées aux Gonaïves. Les manifestants ont attaqué des institutions dont des établissements scolaires de la ville. L’organisme international UNOPS, un dépôt abritant des produits de la brasserie nationale près des locaux du PAM, le collège la Sainte-Famille l’Université publique de l’Artibonite aux Gonaïves (UPAG), le Collège Immaculée Conception (CIC) et le centre cardinal Keller ont entre autres été attaqués par les manifestants cette semaine.
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